Dans cette petite ville côtière, on se sent presque dans la péninsule ibérique, Béni Saf garde toujours son aspect colonial hispanique. Elle reste unique dans l'Ouest algérien, car même quand les premiers frissons d'automne commencent à balayer les rivages, les plages du puits, Sidi-Djelloul et Sidi-Safi, restent toujours animées et certains vacanciers prolongent leur séjour jusqu'à la veille de la rentrée scolaire. A 60 km au nord de Tlemcen, Béni Saf fait rêver plus d'un. Dans les années 1960, Ahmed Wahby et Remiti faisaient vibrer Ghar-El-Baroud qui semble aujourd'hui encore défier le temps et rappeler aux nostalgiques le temps heureux de la cité minière, que fut Béni Saf. Pour les Meddahate, c'était Béni Saf ezzine. La petite ville côtière évoque à ce jour beaucoup de choses à la fois, la mine de fer, la sardine, la légendaire équipe de basket-ball, les Benallal, les Soudani et beaucoup de sportifs de renom. Tout en gardant son cachet colonial d'essence hispano-mauresque, Béni Saf demeure le carrefour obligé des vacanciers de l'ouest et du sud-ouest. La ville de Sidi-Safi offre pour cela plusieurs avantages. D'abord, un réseau routier en bon état qui facilite la fluidité de la circulation en période estivale. D'autre part, à comparer à d'autres sites touristiques, les plages de Rachgoun, Béni Saf et Sidi Boucif offrent plus de sécurité aux estivants, ce qui n'est pas le cas ailleurs. Pour le visiteur qui vient de loin, il suffit d'un premier contact pour ne pas se sentir dépaysé. Et pour cause, le Bénisafien a toujours le sourire, quoi qu'il arrive, les enfants de Sidi-Safi ont un faible pour l'humour et la plaisanterie. Sur le plan économique, les vacanciers trouvent aussi leur compte, tout est disponible et les prix ne changent pas, hiver comme été, et pourtant il reste beaucoup pour faire de Béni Saf un véritable fleuron du tourisme de la côte ouest. Cet été aussi les vacances ont commencé tôt et se termineront tard. L'avenue principale, qui donne sur la plage, n'a pas subi de grandes transformations et offre toujours de grands espaces de stationnement, La seule fausse note reste évidemment le manque de civisme de la part de certains estivants qui polluent les rivages. Enfin, Béni Saf reste tout de même un endroit apprécié par les touristes. A l'instar de beaucoup de localités côtières, aucun investissement en matière de tourisme n'a été entrepris durant ces dernières années. Béni Saf était une daïra de la wilaya de Tlemcen à l'indépendance. Son rattachement à la nouvelle wilaya de Aïn Témouchent aurait pu lui offrir beaucoup de projets sur le plan touristique et économique. M. Zenasni
