La Confédération syndicale des forces productives dénonce la terrible pression que subissent des travailleurs impliqués dans le mouvement populaire du 22 février dernier. Dans un communiqué rendu public, hier dimanche, le bureau national de ladite confédération parle de pas moins de 700 travailleurs activistes du mouvement populaire qui ont été mis à la porte au moment où plus d'un million d'autres travailleurs ont été sanctionnés par des prélèvements sur leurs salaires pour avoir pris part aux trois grèves pour la démocratie lancées par la Cosyfop. Il y a également les cas de ces milliers de travailleurs de tous les secteurs de l'activité nationale sanctionnés pour avoir simplement brandi l'emblème national sur leurs lieux de travail pour leurs activités de soutien au mouvement populaire, ou à des réunions et leur lutte pour le départ de la bande. Ce qui constitue, aux yeux de la confédération, une « violation flagrante des droits des travailleurs» et qui a provoqué une «révolte » des travailleurs dont des dizaines ont entamé des grèves de la faim pour faire cesser ces « harcèlements et l'annulation des mesures disciplinaires». Plus que cela, la Confédération syndicale des forces productives dénonce ce qu'elle qualifie des « restes du régime de Bouteflika au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale ont lancé une campagne de représailles contre elle et ses dirigeants», ceci via des «correspondances aux administrations publiques leur demandant de ne pas collaborer avec les syndicats qui lui sont affiliés, en raison de l'illégitimité de ses instances dirigeantes». Dans ce cadre, relève la Cosyfop, même son président n'a pas été épargné puisqu'il fait l'objet d'une «poursuite judiciaire pour « usurpation d'identité de syndicaliste du Snateg Sonelgaz ayant abouti à sa condamnation arbitraire de six mois de prison». Un «nouveau précédent dans l'histoire de l'Algérie d'autant plus que l'usurpation d'identité de représentant syndicaliste n'est de mise que parmi les délégués syndicaux en litige, et les structures de l'Etat n'y ont rien à voir». Ces «attaques de vengeance» contre les travailleurs démontrent «qu'il n'y a pas d'intention de faire aboutir les revendications du mouvement populaire. Pis encore, tous ceux qui ont participé à ce mouvement subiront des attaques si nous nous arrêtons et nous laissons ce système se réorganiser», écrit la Cosyfop. M. K.