C'est devenu chose normale que le ramassage des ordures se fasse donc par un autre moyen. Les bennes-tasseuses des camions des communes ne servent plus à rien, et pour cause, dans certains quartiers, les éboueurs ne se cassent plus la tête, ils mettent le feu dans les poubelles et repartent tranquillement. Ce phénomène a commencé dans la commune de Mansourah, au niveau des 400 logements, à Hay el Badr, terrain Zouad. L'odeur du brûlé est devenue envahissante, ce qui oblige les riverains à laisser les fenêtres closes durant toute la nuit. A travers ces colonnes, nous avons averti les responsables concernés sur le danger de l'incinération à ciel ouvert des déchets ménagers : il y a menace sur l'environnement immédiat et la santé des citoyens qui inhalent des gaz toxiques. Apparemment, cette situation ne semble inquiéter personne à part les gens qui subissent ce calvaire. Aucune mesure n'a été prise pour mettre fin à cette pratique dangereuse et interdite par la législation. Cette «solution extrême» n'a pas épargné la muraille historique du Mechouar, qui a résisté à des siècles d'histoires, mais n'a pas pu tenir devant les flammes, qui ont noirci une partie de la muraille. Pour se débarrasser des cartons d'emballage abandonnés par les commerçants de derb Sidi Hamed, les agents de nettoyage ont mis le feu qui a endommagé ce site historique. Tout le monde a constaté que depuis l'événement du Hirak, on constate un certain laisser-aller : manque de civisme flagrant et une gestion de gabegie de certaines communes. Certains citoyens pointent du doigt l'exécutif, non ! Il est temps que les citoyens interpellent leurs élus, d'abord. Il est temps que les choses changent : le citoyen doit faire preuve de civisme et l'élu doit assumer ses responsabilités, ou tout simplement démissionner. Un manque d'eau et toujours des fuites, des ordures partout à travers la ville, des commerçants qui privatisent des trottoirs et l'incessant vacarme des motos qui plonge la nuit dans un assourdissant vacarme. Les pouvoirs publics sont interpellés, l'ordre doit être rétabli : le citoyen ne s'est jamais aussi senti impuissant et abandonné. C'est le message destiné à M. Ali Benyaiche, c'est aussi la preuve que le citoyen croit toujours aux symboles de l'Etat. M. Zenasni
