Des jeunes qui s'arment de couteaux, de poignards et même d'épées circulent parmi les citoyens en toute quiétude. Le port d'armes blanches est un délit puni par la loi. Des meurtres à répétition et des accidents de moto auraient pu être évités si la loi s'appliquait aux contrevenants. Des motocyclistes en nombre circulent sans casque de protection, grillent volontairement les feux rouges et exposent les passants au danger, et comme si on ne les voyait pas. Le tapage nocturne à travers bon nombre de quartiers, à des heures indues, semble être devenu une pratique tolérée. Les rodéos sur les ronds-points en voiture, surtout la nuit, empêchent les citoyens de dormir. L'occupation des trottoirs, au centre-ville par toutes sortes de vendeurs, a clochardisé les lieux en les souillant. Des camions poids lourds censés ne pas pénétrer dans le périmètre urbain circulent au centre impunément. Des démolitions anarchiques, des maisons éventrées en pleine agglomération menacent la vie citoyenne au quotidien et cela ne dérange personne. Dans beaucoup de quartiers, l'inquiétude, chez le citoyen, fait l'objet d'un débat très fréquent sur les réseaux sociaux. Le climat est devenu électrique et la quiétude semble s'évaporer. Il y a péril en la demeure. Une telle tolérance fait craindre le pire. Il serait illusoire de penser que pour autant les zones rurales sont épargnées. A. Bensadok