Le Syndicat national des psychologues, qui a tenu son conseil national samedi, a décidé d'une journée de grève nationale qui sera observée le 22 octobre prochain. Le mouvement risque de se durcir, menace le syndicat, en l'absence de réponses claires de la tutelle à leur plateforme de revendications. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Après plusieurs menaces, le Syndicat national algérien des psychologues (Snapsy) a décidé de passer à l'action. Le syndicat a, en effet, déposé, hier dimanche, un préavis de grève nationale d'une journée, le 22 octobre prochain, au niveau du ministère de la santé. Une décision prise à l'issue de son conseil national tenu samedi dernier. Khaled Keddad, président du syndicat, explique qu'il s'agit d'une première action d'alerte avant de décider de durcir le mouvement, au cas où la tutelle ne donne pas de réponse favorable aux revendications des psychologues. Des revendications, dit-il, qui ont été soulevées depuis 2012 et qui ne sont toujours pas prises en charge «dans leur majorité». Il ne s'agit pas d'une première menace du syndicat. L'année dernière, le Snapsy avait également décidé de déclencher un mouvement de grève en raison de la non-satisfaction de ses préoccupations. Le syndicat a fini par revenir sur sa décision, après une invitation au dialogue de la part de la tutelle. Le syndicat avait déclaré à l'époque qu'il préférait « privilégier la voie du dialogue pour trouver des solutions». Les deux parties n'ont, visiblement, pas pu trouver un consensus puisque le syndicat dit que sa plateforme de revendications est restée lettre morte. Le Syndicat national des psychologues revendique la régularisation de la situation des psychologues qui travaillent dans le cadre de l'Anem, et qui sont au nombre de 2 000, le droit à la promotion des psychologues qui œuvrent pour la transformation du poste budgétaire, l'amendement du statut et régime indemnitaire et la refonte de la formation universitaire des psychologues, comme cela a été déjà décidé. Le syndicat demande également la mise en place d'un décret exécutif portant code de déontologie de la profession du psychologue et ses ordres professionnels, la publication d'une décision ministérielle portant définition des diplômes universitaires équivalents pour accéder au corps des psychologues dans la santé publique, la mise en place d'une commission nationale consultative des experts psychologues suite à la décision ministérielle datant du mois de janvier 2013 portant création d'une commission nationale des experts et commission des experts dans la santé. La plateforme des revendications du syndicat tourne également autour de la réduction du volume horaire hebdomadaire des psychologues de la santé publique, de la révision de la décision ministérielle portant classification des structures de santé de proximité et les conditions d'accès aux postes supérieurs en permettant aux psychologues d'accéder à ces postes et la publication d'une décision ministérielle portant organisation des activités des psychologues dans les structures publiques et privées. Il s'agit de la première menace de protestation dans le secteur depuis le début de l'année. S. A.