Si la SNTF (Société nationale des transports ferroviaires) se réjouit de ses «réalisations» pour relier le nord du pays aux régions sud, son objectif arrêté sur les cinq années n'est tout de même pas entièrement atteint. Idem pour le transport des marchandises qui peine à se développer. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour la SNTF, relier le nord aux régions sud du pays reste l'objectif numéro un. C'est ainsi que l'entreprise s'attelle à la mise en vigueur de ce plan afin de développer le transport dans les zones éloignées du nord. «Nous avons commencé par certaines lignes que nous sommes en train de renforcer afin de les doter de trains quotidiens», assure Yacine Bendjabellah, directeur général de la SNTF. Intervenant, hier dimanche, sur les ondes de la radio chaîne 3, il annonce justement le lancement d'un nouveau projet. «A partir du 13 octobre prochain, un train-couchettes avec des voitures entièrement réhabilitées dans nos ateliers de Sidi-Bel-Abbès prendra le départ de Touggourt vers Alger. Programmé auparavant un jour sur deux, ce train sera désormais quotidien. Un autre train partira de Touggourt vers Constantine en passant par Biskra. Ce sont des trains quotidiens qui partent le matin et reviennent le soir à Touggourt», précise-t-il. Le DG de la SNTF cite aussi la prochaine mise en circulation d'un train reliant Mécheria dans la wilaya de Naâma à Oran. «Il y a une forte demande sur cet axe. Nous avons alors jugé utile de le renforcer. A partir du 17 octobre prochain, un nouveau train quotidien sera injecté afin d'assurer la ligne Mécheria-Oran ainsi que le retour», dit-il encore. Bendjabellah rappelle à cet effet, que la SNTF qui disposait d'un réseau ferroviaire de 3 800 kilomètres est passé aujourd'hui à 4 000 km. «Dans un très proche avenir, nous atteindrons 6 000 km de voies exploitables», assure-t-il. Parallèlement à tous ces investissements en infrastructures, il indique que les ateliers de l'entreprise s'attellent à réhabiliter l'ancien matériel roulant. «Les études technico-économiques ont démontré que la réhabilitation de l'ancien matériel roulant coûtera à la SNTF 30 % moins cher qu'un matériel équivalent acheté». Soulignant que les nouvelles lignes réceptionnées sont équipées de hautes technologies dont l'ancien matériel n'en dispose pas, il ajoute : «La réhabilitation de cet ancien matériel assure un meilleur confort. L'entreprise ainsi que les clients sont, aujourd'hui, satisfaits de ce nouveau produit». Quant au transport de marchandises, l'invité de la radio reconnaît que l'objectif fixé par la SNTF pour atteindre 17% du transport terrestre en termes de transport des marchandises avant 2017, n'a pas été réalisé. Il affirme que pour atteindre cet objectif, cela ne dépend pas uniquement de la SNTF. Et d'expliquer : «Nous avons arrêté un business-plan sur les cinq années en tenant compte de certains grands projets : le complexe de sidérurgie de Bellara, les cimenteries, la transformation du phosphate. Ce sont des industries qui nous ramènent du tonnage. Aujourd'hui, nous avons une visibilité et nous sommes en train de suivre l'évolution des choses.» En termes d'investissement dans le domaine des moyens roulants, il assure que l'entreprise est prête. «La SNTF a acquis toutes les locomotives. Elle est en train d'assainir le parc wagons. Nous venons de nous éloigner un peu des 2% de transport marchandises et avoisinons, aujourd'hui, les 5%», ajoute-t-il encore. Ry. N.