«…Toutes les recherches académiques, toutes les politiques ont jusqu'alors considéré que les problèmes du vieillissement devaient être traités comme des problèmes spécifiques, abordés selon les techniques traditionnelles de l'économie, de la sociologie et de la politique. Nous défendons, à l'inverse, l'idée que la progression vers la société du vieillissement, tant dans les pays avancés qu'émergents, constitue, avec les révolutions technologiques et le choc environnemental, le triptyque de l'évolution du monde. Nous ne pouvons plus nous contenter de mettre en œuvre des solutions partielles, mais nous appuyer sur une approche globale d'un nouveau modèle de société. Cette rupture est celle de tous les dangers. En effet, la génération des retraités possède l'essentiel des patrimoines et de l'expérience ; elle pourrait être à l'origine d'une captation inédite du pouvoir politique. La véritable ambition politique pour une société du vieillissement sera de parvenir à une harmonie entre les générations tout en augmentant le bien-être de chacun.» François-Xavier Albouy, Jean-Hervé Lorenzi et Alain Villemeur, économistes français, in Le Monde du 6 juillet 2019