On ne comprend plus rien. Que se passe-t-il au niveau des APC ? Les éboueurs sont-ils en grève ? Sinon, comment expliquer les tonnes d'ordures qui jonchent les trottoirs, au centre-ville, au niveau des quartiers résidentiels, dans la banlieue de Mansourah, dans les ruelles ? On ne peut pas faire un pas sans éviter un tas d'ordures abandonné, parfois depuis des jours. Il suffit d'aller sur les réseaux sociaux pour constater la colère des citoyens qui ne savent plus quoi faire. Cette situation ne concerne pas spécialement un quartier. Dans les nouvelles cités au nord du chef-lieu, comme Oujlida, c'est une immensité d'ordures qui accueille les visiteurs. Selon les habitants, il y a longtemps que le ramassage des ordures ne se fait plus. Pour l'instant, nous sommes en hiver. On se demande ce que serait l'atmosphère pendant les grandes chaleurs. Dans la commune de Mansourah, les éboueurs ont changé de vocation. C'est des pyromanes, ils font plus simple. Ils ne viennent pas pendant des jours, et dès qu'ils arrivent, ils mettent le feu aux décharges et s'en vont tranquillement. Ce phénomène dure depuis des mois. C'est du jamais-vu dans la wilaya de Tlemcen ! Mais que se passe-t-il donc ? Le chef de l'exécutif a pourtant donné des instructions fermes dans ce sens. Il y a non seulement un véritable danger sur le plan sanitaire, mais aussi c'est toute l'image de la ville qui se meurt. La capitale des Zianides était un symbole de propreté il n'y a pas si longtemps. Exaspérés par la vue de ces immondices à longueur de journée, les citoyens se relayent sur les réseaux sociaux pour appeler à une journée de protestation et un sit-in devant le siège des trois communes Mansourah, Tlemcen et Chetouane. D'autres vont plus loin encore, ils menacent de déposer tout simplement leurs sacs poubelles devant les mairies. Même les lieux sacrés ne sont pas épargnés. A R'hiba, le mausolée de Sid-el-Mazouni est devenu une décharge. Les écoles aussi ne sont pas épargnées. A l'entrée de l'école Bel-Air, les écoliers jouent devant des immondices. Mais enfin, qui est derrière cette situation ressentie comme une véritable provocation ? Les commérages en ville ne parlent que de la saleté qui a envahi Tlemcen depuis des mois. C'est inutile de chercher un coupable, tout le monde se rejettera la balle. Mais en attendant, il y a un sérieux problème de salubrité public . M. Zenasni