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«Haftar et le GNA sont des acteurs secondaires en Libye»
Djalil Lounnas, spécialiste en relations internationales :
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 01 - 2020


Propos recueillis par Karim Aimeur
Djalil Lounnas est un spécialiste des relations internationales et de la sécurité régionale, notamment dans la région du Sahel. Auteur de l'ouvrage Djihad en Afrique du Nord-Sahel: d'AQMI à Daech, il suit de près la situation en Libye. Dans cet entretien, il fait une évaluation du dernier sommet de Berlin, expliquant que le conflit dans le pays n'oppose pas uniquement le Gouvernement d'union nationale (GNA) et les forces du maréchal Khalifa Haftar mais un conflit par procuration entre des puissances mondiales.
Le Soir d'Algérie : Quelle évaluation faites-vous du Sommet de Berlin sur la Libye qui a vu la participation des puissances mondiales sous l'égide de l'ONU ?
Djalil Lounnas : De manière générale, c'est un accord a minima qui a été trouvé entre les différents participants et c'est très basique : un cessez-le feu qui est déjà mis en œuvre, un embargo sur les armes et une commission où siégeront les forces de Khalifa Haftar et des représentants du Gouvernement d'union nationale pour faire respecter ces accords.
Au regard des acteurs et pays mobilisés pour une telle conférence (Allemagne, France, Turquie Russie, ONU, etc), le résultat ne reflète pas vraiment grand-chose. Aussi, faut-il le souligner, ce n'est pas la première fois que des accords et des cessez-le feu sont signés entre les deux parties, mais le conflit et les désaccords reprennent très vite. En 2018, des accords ont été signés à Paris, incluant le cessez-le-feu et des élections, en vain. Espérons que cette fois-ci, des résultats concrets seront réalisés sur le terrain. C'est surtout dans la suite, si suite il y a, que l'on pourra vraiment juger de ces accords. Les acteurs ayant participé à la rencontre de Berlin ont fait part de leur ouverture pour des négociations et une solution politique, que l'Algérie se propose d'accueillir ; ce qui pourrait ouvrir de réelles perspectives. A ce stade, on ne peut faire aucun jugement même si on a toutes les raisons de craindre qu'il ne s'agit, encore une fois et comme les fois précédentes, que d'une trêve sans lendemain.
Les pays participants se sont engagés à respecter l'embargo sur les armes décidé en 2011 par l'ONU. Quel impact aura cette décision sur le terrain, sachant que les deux parties en Libye, GNA et Haftar, sont dans une trêve ?
Un embargo sur les armes existe depuis 2011, sauf que celui-ci n'a jamais été respecté par aucune des parties ni par leurs soutiens. Il suffit de voir le soutien de l'Egypte, de la France et de la Russie à Haftar et celui de Turquie au GNA. Donc a priori, je suis circonspect sur la réalité de cette déclaration au-delà du simple usage diplomatique. Si cet embargo est réellement appliqué, ça sera nécessaire, pour l'accompagner et le conforter, d'ajouter le retrait effectif des mercenaires (russes/soudanais par exemple pour Haftar, et des mercenaires syriens pour le GNA). Si cela est fait, il aura le mérite de réduire considérablement la capacité des deux parties à s'affronter militairement. Ce qui les contraindrait et les forcerait à négocier un accord et non pas seulement dialoguer à puissances interposées.
Nous avons constaté que le maréchal Khalifa Haftar et le chef du GNA, Fayez El-Serraj ne sont pas associés aux décisions de la conférence qui concernent pourtant leur pays. Qu'est-ce que cela signifie, selon vous ?
Il faut préciser que le conflit en Libye n'est pas seulement entre le GNA et Haftar, de par les interférences et les intérêts croisés de plusieurs pays. Progressivement, c'est devenu un conflit par procuration entre des puissances extérieures qui s'affrontent pour leurs intérêts stratégiques économiques et géopolitiques. La présence de larges contingents de mercenaires étrangers, en plus de troupes étrangères (Egypte, Turquie, France) renseigne sur cet aspect du conflit au point où le GNA et Haftar sont réduits presque à des acteurs secondaires. Cela renseigne sur la faisabilité de l'accord de Berlin : si les parrains des parties en conflit sont d'accord, alors ils pourront faire pression sur le GNA et Haftar pour les appliquer. Inversement, on l'a vu par le passé, s'ils ne le sont pas par calcul ou un quelconque intérêt étroit, il me semble difficile que ces accords de Berlin débouchent sur quelque chose de concret et surtout de durable.
K. A.


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