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Gaz de schiste : pourquoi la référence française ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 02 - 2020

Le gaz de schiste constitue une source d'énergie fossile qui vient à point nommé pour remplacer le pétrole et le gaz traditionnels dont les sources connaissent un tarissement certain. Mais personne ne nie que cette exploitation est complexe et qu'elle pose d'énormes problèmes environnementaux. D'abord, l'exploitation : ce gaz se trouvant dans la roche, pour le faire sortir à la surface, on a recours forcément à des opérations complexes, onéreuses et pas toujours saines pour l'environnement. Mais, comme il représente plus de 30% des ressources mondiales de gaz, beaucoup de pays ne le voient pas d'un mauvais œil et font tout pour l'extraire. Surtout les nations qui disposent d'énormes potentiels en la matière. Le territoire algérien détiendrait les troisièmes plus grandes réserves mondiales de gaz de schiste avec près de 20 000 milliards de m3 exploitables, quatre fois nos réserves de gaz conventionnel. Les principales zones où se trouve cette richesse sont Ghadamès, Timimoun et Reggane.
Et quand on sait que les pays disposant de ces grands gisements n'ont aucun complexe à les exploiter, on se demande ce que veut dire la référence continuelle à la France qui n'a pas beaucoup de ressources en la matière et qui se heurte au problème de la densité. Sans parler du danger de pollution des nappes hydrauliques situées sous les zones habitées. Pourquoi nous ne regardons pas vers les nations disposant, à l'instar de notre pays, des plus grandes réserves mondiales ? Tout ce beau monde serait-il fou ? Les dix premiers pays détenteurs des RTR (ressources techniquement récupérables) de gaz de schiste par ordre décroissant sont la Chine, l'Argentine, l'Algérie, les Etats-Unis, le Canada, le Mexique, l'Australie, l'Afrique du Sud, la Fédération de Russie et le Brésil. Pratiquement, tous ces pays exploitent leur gaz de schiste. Que vient faire l'exemple français là-dedans ?
Mais commençons d'abord par le commencement et essayons de comprendre ce qu'est le gaz de schiste et la particularité de son exploitation. Nous vous présentons, résumés, les éléments suivants puisés d'un site spécialisé. Comme signalé plus haut, le gaz de schiste appartient à la famille des gaz de roche-mère. On le trouve dans les roches sédimentaires et argileuses, riches en matières organiques. En s'enfonçant progressivement dans le sol, ces roches se sont solidifiées. On apprend notamment à travers ce site que : «Sous l'effet de la pression et de la température, les matières organiques contenues se sont transformées en gaz. Les roches de schiste ont alors pris une structure compacte, très resserrée, et ont piégé le gaz dans leurs micropores.»
Une simple comparaison : si le gaz de schiste est emprisonné dans la roche-mère, le gaz naturel est contenu dans une roche perméable. Ce dernier est donc plus facile à extraire par rapport au gaz de schiste qui nécessite des techniques de forage spéciales et une fracturation hydraulique complexe. Autre difficulté particulière pour l'exploitation du gaz de schiste : ce dernier se trouve à une très grande profondeur, entre 1 500 et 4 000 mètres sous terre ! Tout cela rend très complexe et onéreuse l'opération d'extraction puisqu'elle utilise la fracturation hydraulique qui est une technique utilisant d'énormes quantités d'eau et permettant ainsi de fracturer la roche et de libérer le gaz.
Les Etats-Unis, le Canada, la Russie et la Chine récupèrent leur gaz de schiste sans gros soucis. En Europe, et si la France n'a pas jugé utile de tenter le diable, de nombreux pays ne veulent pas ignorer cette richesse qui a permis miraculeusement aux Etats-Unis de renverser la tendance et de passer du statut d'importateur de pétrole à exportateur (là, on parle du pétrole de schiste). Le Royaume-Uni, la Pologne et le Danemark sont passés à l'acte. L'Irlande, l'Autriche, les Pays-Bas, la Suède et l'Espagne n'y sont pas opposés.
La tendance est à la révision des décisions interdisant l'exploitation du gaz de schiste d'autant plus que de nouvelles techniques ont vu le jour depuis peu qui assurent une meilleure protection de l'environnement. Prisonniers de tout ce qui vient de la France, nous refusons de voir ailleurs et surtout de vulgariser la connaissance autour de ces nouvelles méthodes.
Ce procédé révolutionnaire utilise l'hélium sous sa forme liquide qui est réchauffée par la chaleur naturelle du sous-sol et d'autres réactions chimiques. Cet hélium passe alors au stade gazeux, ce qui le fait gonfler de volume et passer à une force mécanique tellement puissante qu'elle fracture la roche mère. Une société internationale va bientôt commercialiser à grande échelle ce procédé et l'on parle déjà de l'exploitation de 800 000 puits en Amérique du Nord. Les spécialistes pensent que les pays opposés au gaz de schiste n'auront plus de raisons bientôt pour ne pas exploiter cette richesse de leur sous-sol. Il ne sera plus possible d'ignorer que le gaz non conventionnel peut servir la planète encore durant plus de 200 années alors que le pétrole a une durée de 45 années.
Enfin, je tiens à rappeler que ma position évoquée ici n'a aucun lien avec les récents développements du sujet au niveau national. Le 4 janvier 2015, j'écrivais dans Le Soir d'Algérie en première page : «Seuls quelques rares pays européens ont interdit l'exploitation du gaz de schiste. Parmi eux, la France. C'est suffisant pour la levée des boucliers ici, car la France, c'est la référence, l'idéal... Les milieux de l'écologie et les défenseurs de l'environnement s'engouffrent dans la faille largement béante d'une surexploitation anarchique de cette ressource aux Etats-Unis.
Des milliers de puits ont été forés sans tenir compte de l'environnement, au milieu de sites fortement urbanisés.
Les Etats-Unis ne sont que quatrièmes sur la liste des pays ayant les plus grandes réserves de gaz de schiste. Ils n'ont pas reculé !
Les Chinois sont premiers : ils n'ont pas reculé ! Les Argentins sont
seconds : ils n'ont pas reculé ! L'Algérie détient le troisième plus grand
gisement : elle ne devrait pas reculer... Si les manifestations contre cette exploitation sont le signe d'une bonne réaction des populations inquiètes quant à leur avenir, faut-il rappeler que si l'on avait écouté les milieux anti-nucléaires, qui étaient beaucoup plus nombreux que les manifestants de In Salah, l'Europe serait encore à l'ère de la bougie ! Ainsi va la science, ainsi va l'économie ! En Algérie, nous avons tout le temps de trouver les bonnes solutions afin que notre avenir ne soit pas compromis mais aussi pour que la santé de nos enfants ne soit pas bradée.
Le débat est ouvert. Pour les scientifiques d'abord ! Les avis politiques viendront par la suite...»
Le 25 janvier de la même année, je revenais à la charge et toujours en page Une : «Quand les premiers explorateurs entamèrent le forage des puits de pétrole conventionnel, les populations environnantes prirent peur. Pourtant, pétrole et gaz conventionnels sont aujourd'hui acceptés. Idem pour l'énergie nucléaire, décriée à ses débuts et finalement banalisée au fil des jours. Les alarmes qui sont tirées à propos du gaz de schiste se basent sur la terrible expérience des Etats-Unis où le système capitaliste, comme à son habitude, a dévasté des régions entières pour assouvir sa soif de dollars. Ajoutez à cela l'avidité des propriétaires de terrains schisteux et vous aurez cette image de campagnes perforées et de villes livrées aux derricks. Le phénomène a même touché les jardins privés ! L'objectif était de baisser les prix du pétrole conventionnel et il est atteint ! Les moyens importaient peu… Ce qui importe, c'est de ne pas laisser dormir le troisième gisement mondial de gaz de schiste. Nous devons faire comme les grandes puissances, c'est-à-dire la Chine, la Russie et les Etats-Unis. Mais aussi retenir la leçon américaine.»
M. F.
P. S. : dimanche, je publiais un petit papier où j'affirmais qu'il n'y aura pas de pandémie de coronavirus. Quelques amis lecteurs m'interpellaient, le jour même via mon mail, pour me dénier le droit de parler de tels sujets et trouvaient même ridicules mes affirmations. Etant très sensible à ce genre de réactions, je livre à ces amis l'info tombée mardi soir :
«Le coronavirus n'est pas encore une ‘'pandémie''», selon l'OMS.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a estimé mardi que l'épidémie de pneumonie virale apparue en Chine ne constituait pas encore une « pandémie » (Reuters).


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