Le débat lancé sur la nécessité de changer la périodicité des phases finales de la CAN de football fait rage. Après l'avis favorable du «candidat» à la FIF, Didier Drogba puis la réplique acide formulée par l'ancienne vedette des Lions indomptables, et non moins conseiller du président de la CAF, Samuel Eto'o, c'est au tour du président de la FAF de s'exprimer sur le sujet. Kheireddine Zetchi se dit «pour» un tel changement, à savoir organiser une phase finale chaque 4 ans au lieu de deux années. «A condition que de nouveaux cahiers des charges plus rigoureux, qui prennent en considération les aspirations de tous les acteurs de cette fête africaine de football, soient promulgués», suggère le patron de la FAF dans une intervention sur FAF TV qui estime qu'une CAN tous les deux ans «est un échec» et constitue un «gouffre pour les pays organisateurs». Zetchi, qui a mis en cause les limites de la formule actuelle d'organisation des CAN, en particulier sur le plan financier et le manque d'engouement populaire de la compétition, pense que la proposition de Gianni Infantino est à enrichir. «Nous devons savoir que le tournoi final de la CAN n'attire pas beaucoup de supporters de pays africains. Beaucoup de matchs se jouent devant des gradins vides. Je suis d'accord pour une CAN tous les 4 ans à condition que le cahier des charges soit plus rigoureux en termes de facilitation des déplacements des supporters dans les pays organisateurs avec des tarifs préférentiels étudiés. Il faut aussi éviter de programmer une telle manifestation durant la même période où se tiennent des compétitions Fifa ou de l'UEFA. Cela permettra une plus grande attractivité et un succès assuré au tournoi africain», dira le président de la FAF qui conclut que «l'espacement des tournois offrira aux pays candidats à l'organisation plus de temps pour préparer leurs infrastructures de base». Cette sortie publique de Kheireddine Zetchi sera certainement suivie de «répliques» de la part de quelques fédérations nationales affiliées à la CAF qui vont forcément exprimer des avis différents. M. B.