Le personnel navigant commercial (PNC) d'Air Algérie a décidé d'entamer une grève surprise hier matin à l'aéroport d'Alger, causant de nombreuses perturbations sur les vols intérieurs et extérieurs de la compagnie aérienne nationale. Si, pour sa part, la direction générale d'Air Algérie considère l'action de grève «illégale», le Syndicat national du personnel navigant commercial (SNPNC) parle de «suspension de travail» d'une heure en guise de protestation. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Le bras de fer engagé entre la direction générale d'Air Algérie et le personnel protestataire composé de stewards de bord et d'hôtesses de l'air est monté d'un cran, lorsqu'au terme de la réunion d'une cellule de crise au niveau de la DG de la compagnie aérienne la matinée, cette dernière a dépêché un huissier de justice afin de notifier la vacance des postes. Le chargé de communication d'Air Algérie, Amine Andaloussi, parle de disposition légale de constat, procédée par un officier de justice. Au même moment, Ammalou, représentant du SNPNC, accuse le DG de «pousser les contestataires à l'acte de grève illégale». Ce même syndicaliste a annoncé que les sanctions n'ont pas tardé à tomber, puisque 30 membres du personnel navigant, dont 7 syndicalistes, ont été suspendus officiellement de vol. Les manifestants syndicaux avaient dénoncé « le non-respect du contrat de travail signé entre le syndicat et la DG d'Air Algérie, les mauvaises conditions de travail du personnel navigant, la programmation anarchique des vols ainsi que la mauvaise gestion des ressources humaines» par la compagnie aérienne nationale. Ces mêmes délégués syndicaux ont décidé, hier, la poursuite du mouvement de contestation «jusqu'à la levée des sanctions», décidées par la direction générale d'Air Algérie à l'encontre des grévistes. A ce sujet, Ammalou nous a réaffirmé, hier après-midi, que la protestation persiste jusqu'à l'annulation des sanctions décidées par la DG. A. B.