Quand tu vois les tarés qui tentent encore de manifester le vendredi, tu te dis qu'il faut très vite instaurer un… … couvre-fous ! Pas question de fuir certaines questions essentielles. De regarder ailleurs alors que les interrogations fusent d'ici, de là et parfois même d'ici-de-là-et-d'ailleurs ! Donc, aujourd'hui, l'espace non encore contaminé de ces 30 lignes vous est ouvert, est à la disposition de toutes vos questions sans exclusive ni… distanciation sociale. Commençons par celle-là : un baiser torride, un smack chaud, voire brûlant peut-il détruire le coronavirus, les avis divergeant sur ce point, entre ceux qui affirment que le virus ne résiste pas aux hautes températures et les seconds qui estiment que les premiers disent des bêtises ? Autre question d'ordre social, d'ordre réseau social. Le coronavirus se transmet-il par Viber, auquel cas est-il conseillé de migrer vers WhatsApp que l'on décrit volontiers comme plus « sûr » et moins truffé d'oreilles ? Et justement, à propos de réseaux sociaux, il y a ce tweet qui demande si « se laver les mains déjà gantées avec du gel hydro-alcoolique double les chances d'éviter la contamination ? » Loin d'internet, mais à moins d'un mètre de l'embouchure de oued El-Harrach, cette autre question : « ceux qui appellent à transformer la Grande-Mosquée de Abdekka en hôpital seront-ils privés des 70 houris promises au paradis ? » Plus terre à terre, cette lectrice qui me demande gentiment, mais fermement, si les autorités ne devraient pas monter d'un grade le curseur des mesures de confinement et placer d'office Bonatiro à Frantz-Fanon ? Ah oui ! Il y a également ce cri du cœur d'un ancien chef étoilé, aujourd'hui à la retraite et qui me demande s'il est vrai que « des chercheurs algériens auraient mis au point un vaccin anti-coronavirus à base de cachir ? ». A cette question, je réponds tout de suite non ! Non, bien évidemment, le cachir étant lui-même classé dans la catégorie des virus depuis le 22 février 2019. Bon, des interrogations comme celles-là, j'en ai tout un paquet, mon équipe d'assistants en ayant encombré mon bureau, au point où je ne distingue même plus ma fiole de gel hydro-alcoolique. Mais faute de place, je ne peux tout traiter en 30 lignes. Une dernière, peut-être, pour la route ? Allons-y ! « Si tu continues avec tes pitreries, penses-tu sérieusement que je vais te garder longtemps en page 24 ? » Zut ! Celle-là, c'est une question de mon boss ! L'enveloppe n'aurait jamais atterri là. N'empêche que je le sens fiévreux. Un brin le souffle court. Mais je doute que ce soit le coronavirus, la cause de son état. Peut-être devrait-il se mettre à son tour à fumer du thé pour rester éveillé à un mètre réglementaire de son cauchemar… H. L.