Suppression de l'IRG. Maintien des RG. Commerce équitable ! Mon Dieu ! Mais la mesure de protection essentielle, vitale même en ce moment, ce n'est pas seulement la bavette, ni les gants, ni le gel hydroalcoolique. Noooon ! La mesure barrière par excellence, celle qui prime sur toutes les autres, c'est les boules Quies ! Ou le coton à caler profond dans le pavillon des oreilles. Pourquoi ? M'enfin ! vous le supportez, vous, ce bruit atroce ? Moi, pas ! Vous arrivez à vous y faire à ce grincement qui déchire les tympans ? Moi, pas ! Vous n'avez pas envie de vous cogner la tête contre le mur dès qu'il s'élève dans l'air pour venir faire vibrer vos tempes ? Moi, si ! Si au moins ce bruit terriblement nuisible pour la santé avait été localisé, passe encore. Nous pourrions envoyer là-bas une brigade anti-bruit et l'éliminer. Mais le problème c'est qu'il provient d'un peu partout, il fuse de tous les endroits en même temps, le virus auditif ! Une cacophonie pandémique ! Et puis, les gens aussi, faut le dire ! Ils ne nous aident pas ! Mais alors pas du tout ! Quels gens ? Ceux de la première ligne, pardi ! Les commerçants. Ils pourraient au moins mettre de l'huile, de la graisse ou un quelconque fluidifiant ou dégrippant dans leurs satanés rideaux de magasins. Avant, je n'aurai rien dit ! Ils ouvraient le matin et fermaient le soir. Deux fois seulement par jour à supporter le grincement satanique de leurs rideaux. Mais là ? En une journée, les autorités leur ordonnent d'ouvrir, puis de fermer, d'ouvrir, puis de fermer, d'ouvrir, puis de… enfin, vous m'avez compris. Une symphonie de décibels à vous rendre fou ! Si je figure dans la fournée des prochains journalistes à fouler le tapis de Tebboune avec mes baskets et ma canne, je vais la lui poser la question à Djidji : alors qu'il prétend pourtant être à l'écoute des citoyens, prêter une oreille attentive aux préoccupations des Algériennes et des Algériens, que fait-il concrètement pour en finir avec la pénurie de boules Quies ? Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
