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L'Algérie aux terrasses de Paris
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 06 - 2020

Inutile de revenir sur ce fait, devenu une seconde nature : tout ce qui se passe en France intéresse les Algériens. Ses rendez-vous politiques qui font jaser ou rêver, ses colères sociales qui nous fournissent de commodes parallèles, scandales qui nous installent dans la bonne conscience du « tous pourris », ses réussites qu'on dit du bout des lèvres et ses revers qui sauvent notre ego. Tenez, après les gilets jaunes… alignés face au Hirak qui ont copieusement meublé nos palabres, est arrivée une saloperie qui aurait pu nous mettre d'accord, sinon nous renvoyer dos à dos. Mais voilà : la France a nettement plus de cas de Covid-19, plus de morts, plus de malades en soins intensifs, plus de polémiques scientifiques et plus d'inquiétudes socioéconomiques dans les jours d'après-pandémie. Nous avons encore comparé, spéculé, ergoté et plus rarement ri sous cape. C'est comme ça, on ne change pas la relation des « je t'aime moi non plus ». Inutile également de ressasser les « explications». Elles sont usées jusqu'à la corde mais on ne les a pas encore remplacées. Normal, elles sont pour l'essentiel… irremplaçables. On ne refait pas l'Histoire, la géographie, la culture, de langue. Mais on peut essayer de faire quelque chose contre la mauvaise conscience, la mauvaise foi, le fantasme et la schizophrénie. Qu'on ne s'y méprenne, il nous arrive d'être franchement admiratifs face à nos amis de l'Hexagone et plus souvent qu'on ne le dit. N'est-ce pas que « chez nous, il y a des choses qu'on ne dit pas » ? Coïncidence heureuse et clin d'œil pour le destin, c'est écrit par Grand Corps Malade et chanté par Idir. L'un est français et l'autre algérien, ils ont en partage une humanité à fleur de peau et un talent de folie. Pourquoi ce « détour » ? Parce qu'une fois n'est pas coutume, il est question de… vie dans une atmosphère où il est question d'oublier la… mort, le temps que nos compatriotes regardent, émus et un peu envieux. Cette fois, on n'a pas trop de mal à le dire, les restaurants de France et pas forcément de Navarre qui rouvrent, un café ou une pression en terrasse, ça aurait pu être pas grand-chose mais ça c'était avant, quasiment dans une autre vie. Nous avons regardé. Là-bas, il y en a eu qui ont attendu minuit pour se faire le resto de leur fantasme. Ici, il y en a qui ne dormaient pas encore, d'autres ont patienté jusqu'au petit matin pour découvrir que le bonheur est à nouveau possible. Alors, sans état d'âme, on s'est remis à rêver. Pas seulement de déconfinement, parce qu'il ne suffit pas toujours, pas encore. Il faut des terrasses, il y a du café et manque la mousse. Il manque du monde pour minuit, un fut de mousse, des mairies pour concéder un pan de trottoir et faire de la rue Didouche une piétonnière. Ce n'est pas grand-chose mais c'est beaucoup.
S. L.

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