Les médecins et les travailleurs de l'hôpital d'El-Hadjar ont organisé, dans la matinée de dimanche, un sit-in sur leur lieu de travail, pour demander la nomination urgente d'un directeur pour l'hôpital qui en est dépourvu depuis plus de 3 mois. Cette absence de gestionnaire attitré est à l'origine de graves dysfonctionnements dont souffrent, et les malades par l'absence de médicaments pour les soins appropriés, et les travailleurs qui sont sans salaire ni prime depuis des mois. Plus grave, les malades ne sont plus alimentés par les cuisines de l'hôpital ; leurs repas sont assurés par leurs familles. Les travailleurs ont exigé la nomination d'un responsable dans les plus brefs délais, pour sauver l'hôpital de l'effondrement. Pour sa part, le personnel médical a mis en garde contre l'absence de médicaments pour prendre en charge les patients dont l'état de santé ne cesse de se dégrader devant le silence des responsables. Selon les protestataires, l'absence d'un directeur a empêché la signature de conventions pour l'acquisition de médicaments et de produits alimentaires, et même de matériel d'entretien et d'hygiène, notamment en cette période de propagation de la pandémie. Ce sit-in des travailleurs, du corps médical et paramédical de l'hôpital d'El-Hadjar n'est pas le premier. Les travailleurs avaient déjà attiré, à plusieurs reprises, l'attention des responsables sur cette situation qualifiée de catastrophique pour un établissement sanitaire donné en exemple auparavant. Le secteur de la santé à Annaba s'est déjà illustré, il y a quelques jours seulement, par des sanctions à l'encontre de son centre hospitalier universitaire. Ces sanctions sont intervenues suite à la diffusion d'une vidéo montrant l'état catastrophique du service de médecine interne de l'hôpital Ibn-Rochd. Ce qui a fait réagir le ministère qui avait dépêché une commission d'enquête sur place. Celle-ci avait effectivement constaté «de graves négligences de la part des médecins et du personnel administratif ; d'où les sanctions qui étaient rapidement tombées». A. Bouacha