Alors que partout ailleurs, l'opération d'intégration des jeunes exerçant durant plusieurs années dans le cadre d'un des dispositifs de pré-emploi se fait par milliers suite à la décision du pouvoir d'intégrer dans leurs postes, par ordre de priorité, tous ceux qui cumulent 10 ans et plus, avant de passer aux autres catégories qui ont moins d'ancienneté. À Bouira, l'opération semble un peu grippée. En témoignent ces dizaines de jeunes du pré-emploi qui observent régulièrement des sit-in devant le siège de la Wilaya pour réclamer leur intégration. Ainsi, outre ces jeunes qui réclament le renouvellement de leurs contrats et qui observent régulièrement des sit-in devant le siège de la Direction de l'Action sociale, des centaines d'autres qui devaient être depuis longtemps régularisés puisqu'ils cumulent 8 ans et plus d'ancienneté dans leurs postes, réclament leur intégration. Selon nos informations, la cause de ces retards est due au fait que plusieurs d'entre eux ont occupé des postes de pré-emploi qui ne sont pas compatibles avec leurs diplômes. Ainsi, la commission de wilaya qui suit de près ce dossier, essaie de trouver, en coordination avec l'ensemble des partenaires qui siègent en son sein, le moyen d'intégrer ces jeunes en les affectant vers le secteur qui répond à leur diplôme, qu'il soit dans le secteur public ou privé, dans l'administration ou dans le secteur économique. Cependant, et malgré tous ces éclaircissements, ces jeunes ne semblent pas convaincus, et réclament des engagements fermes de la part des responsables quant à leur recrutement définitif ; eux qui ont été longtemps exploités, puisque payés pour certains, à moins de 15 000 dinars le mois alors que le salaire réel, surtout avec l'ancienneté, aurait pu être le triple pour ne pas dire plus. C'est dans cet esprit que les représentants de ces jeunes exigent, une fois intégrés, la revalorisation de leurs salaires en tenant compte des années d'ancienneté. Y. Y.