En Europe, c'est la fermeture des librairies, dans certains pays, après le reconfinement qui a le plus scandalisé les gens. Dans un pays comme le nôtre où la production littéraire n'est déjà pas très importante, des ouvrages très intéressants ou même des chefs-d'œuvre passent pratiquement inaperçus. C'est le cas, par exemple, du roman Les Ombres et l'échappée belle de Salima Mimoune. «Un roman qui se laisse lire avec délectation, une ode à la femme et à la jeunesse. Une ambiance (révolue ?) d'une époque où l'espoir vibrait dans les cœurs et la vie se croquait dans un enthousiasme qu'on ne pouvait vivre que dans l'Algérie des années 70», comme écrit dans la présentation d'Amazon. «Ce roman démontrera, une fois de plus, par ces temps, que la langue française est parfois mieux écrite à l'étranger qu'en métropole», écrit Daniel Cohen, directeur littéraire des éditions L'Harmattan, au sujet du roman. Salima Mimoune a créé un nouveau style littéraire. Son roman est, en outre, un témoignage sur une époque et une Algérie «disparue», et aussi sur les causes et les coupables de cette véritable «décadence». Des études et des débats devraient être organisés autour de ce genre d'ouvrages. K. B. [email protected]