La réouverture des restaurants, notamment ceux des spécialités poisson, ne risque pas d'impacter les prix des différentes variétés de poissons. Même la crise sanitaire de la pandémie de Covid-19 n'a pas eu raison de la flambée des prix qui affecte ces produits depuis plusieurs années. Une situation que le Syndicat national des marins-pêcheurs impute au manque de poisson sur nos côtes, engendré par la pollution et d'autres «infractions». Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Proposé à des prix exorbitants, le poisson continue à se faire désirer. Même la sardine habituellement plus ou moins accessible est désormais excessivement chère. Son prix dépasse souvent les 1 000 dinars le kilogramme. Le mauvais temps et la houle font que l'hiver ne soit pas la saison de prédilection pour la plupart des pêcheurs en mer Méditerranée. Même si les poissonniers peinent à écouler leurs marchandises en ces temps de crise sanitaire, le prix élevé du poisson n'a pas du tout été impacté. Paradoxalement, il a manifesté une certaine résistance. Pourtant, la demande sur les différentes variétés de poissons a largement baissé. Les restaurants, principaux clients des poissonneries, sont restés fermés depuis l'avènement de la pandémie de Covid-19 en Algérie, en mars dernier. Seule la vente à emporter leur a été permise. La reprise «normale» de leur activité de restauration n'a été de nouveau autorisée qu'hier lundi 15 février 2021. Pour ce premier jour de la reprise des établissements de restauration, notamment ceux des spécialités poisson, point de rush sur les poissonneries. Malgré leur réouverture, les prix de ces produits ne risquent en aucun cas de baisser. C'est ce que confirme le Syndicat national des marins-pêcheurs. «La majorité des acheteurs de poisson sont des restaurateurs et les poissonniers ont, certes, constaté une certaine baisse de la demande, sans pour autant trop impacter leur commerce», précise son président, Hocine Bellout. Selon lui, même la fermeture des restaurants, principaux clients de nombreuses variétés de poissons, n'a pu se répercuter sur le prix de ces produits. Bien au contraire, fait remarquer le président du Syndicat national des marins-pêcheurs, le prix du poisson a toujours été maintenu à la hausse durant toute cette crise sanitaire. Il rappelle, à cet effet, que les marins-pêcheurs n'ont pas cessé de travailler et de sortir en mer, malgré la pandémie de Covid-19. «La pêche ne s'est jamais arrêtée et la commercialisation du poisson n'a jamais cessé. C'est le produit qui manque sur le marché en raison de la pollution qui a touché nos côtes, de l'utilisation des filets interdits à la pêche et du recours à la dynamite», explique-t-il. Ry. N.