Le ministre de l'Energie affirme que l'Algérie fait partie des rares pays où les carburants sont les moins chers. M. Kebci-Alger (Le Soir)- Abdelmadjid Attar, qui répondait à des questions des sénateurs, avant-hier jeudi, au Conseil de la Nation dans le cadre d'une séance plénière consacrée à des questions orales, a estimé que l'Algérie occupe la neuvième place au monde concernant l'essence, et le cinquième rang mondial en ce qui concerne le gasoil en matière des prix les plus bas. Et de soutenir que les tarifs pratiqués actuellement au niveau des stations-services sont de très loin inférieurs aux frais de production en raison du soutien de l'Etat. Des tarifs arrêtés selon le prix d'entrée dans les raffineries à raison de 10 dollars le baril. Le ministre de l'énergie a, par ailleurs, affirmé que les carburants sont mis à la disposition des usagers par les raffineries d'Alger, d'Arzew et de Hassi-Messaoud , dont la capacité de production annuelle est de 10,5 millions de tonnes, dont 2,1 millions de tonnes d'essence et 8,4 millions de tonnes de gasoil. Une production qui ne couvre que 74% de la demande nationale en carburants. Attar a précisé, dans la foulée, que la consommation locale en carburants a augmenté, de 11,3 millions de tonnes en 2010 à 14,4 millions de tonnes en 2019, ce qui justifie, a-t-il expliqué, l'option de l'importation à laquelle les pouvoirs publics ont recouru pour combler le déficit en la matière. Par ailleurs, le ministre de l'énergie a expliqué l'amélioration des cours du Brent qui ont dépassé, ces dernier jours, 64 USD/baril, par la vague inattendue de froid qui a envahi les Etats-Unis et d'autres pays, appelant à la prudence face à cette hausse qui peut être conjoncturelle. «Le Brent est actuellement à plus de 64 USD et franchira peut-être même ce seuil, au regard de la vague de froid qui a envahi les USA, entraînant l'arrêt des forages de gaz et de pétrole», a-t-il déclaré en marge de cette plénière du Conseil de la Nation. «La production des USA a baissé, ces derniers jours, de 3 millions de baril/j en raison des conditions climatiques rigoureuses inattendues, a ajouté Attar, estimant, toutefois, que «la prudence doit rester de mise, car l'amélioration des conditions météorologiques peut induire une baisse des prix». M. K.
