Il ne faut pas donner trop d'importance à ces calomnies qui, comme dans un faisceau odieux, se regroupent avec, pour cible unique, l'Armée nationale populaire. Ce sont et ce seront toujours des coups d'épée dans l'eau tant est puissante et unie cette armée et tant sa jonction avec le peuple reste une constante de toutes les étapes franchies depuis l'époque glorieuse de l'ALN. Sur le Mali et le Sahel d'une manière générale, l'Algérie pouvait intervenir militairement bien avant que Hollande ne se décide à envoyer ses troupes pour combattre les nouveaux Talibans. Les populations et les officiels souhaitaient d'ailleurs une implication de l'Algérie et les Maliens suppliaient dans les forums : «Nous voulons l'armée algérienne et pas la France !» Même lorsque trois de nos diplomates furent enlevés de notre consulat de Gao par un mouvement islamiste, l'Algérie avait refusé de dépêcher ses troupes pour les libérer. Dans ces mêmes colonnes, nous exprimions notre regret de voir les décideurs exclure une opération de sauvetage qui aurait d'ailleurs facilement obtenu l'aval des autorités maliennes. Mais c'est le pouvoir qui décide, pas nous. Ce n'était qu'un avis à un moment où la seule force reconnue était la force militaire, s'exprimant d'ailleurs parfois brutalement aux quatre coins du monde. La politique prônée par les autorités et qui se focalisait autour du dialogue finit par aboutir aux accords d'Alger. Comment croire que cette Algérie qui refusait d'intervenir militairement lorsqu'elle était sollicitée se décide soudainement à se mettre «sous la coupe» de puissances étrangères pour aller combattre des terroristes hors de ses frontières ? Ceux qui diffusent de telles contrevérités visent en fait à briser la forte relation peuple-ANP. Peine perdue parce que cette union est indestructible. Les propagateurs de fausses nouvelles et leurs maîtres ont tout essayé. Ils ont fini par comprendre que l'Algérie est indomptable parce que son armée est puissante et qu'elle veille au grain sur chaque pouce du territoire national. Ils ont fini par comprendre que, dans les moments décisifs et face aux multiples dangers, l'armée était toujours là pour protéger le pays et préserver le caractère républicain de son régime. Cette armée est composée d'êtres humains et non d'anges. Critiquer certains officiers supérieurs qui ont terni l'image de l'ANP en utilisant leurs postes pour s'enrichir illégalement ou participer à des opérations illicites est certes un acte constructif, voire un devoir. Oui, il faut critiquer ces hommes. Mais ces rares déviations ne doivent pas justifier ces attaques sournoises contre l'institution militaire, aimée et respectée par la majorité des Algériens. A chaque fois que ces forces du mal dirigées par le sionisme international et désormais clairement identifiées comme des régimes arabes féodaux ; à chaque fois qu'elles décident de s'attaquer à un pays de la rive sud de la Méditerranée, - républiques imparfaites mais républiques quand même et non monarchies vendues -, elles choisissent soit d'actionner les «printemps» douteux et les révolutions... réactionnaires, soit de s'attaquer aux armées nationales. Elles ont réussi à détruire l'Irak par une intervention militaire directe. Elles ont cassé la Syrie, la Libye et le Yémen par des procédés sophistiqués de manipulation des peuples. Elles ont affaibli le Liban et la Tunisie, divisé le Soudan. Et si l'Egypte n'a pas subi de gros dommages, c'est aussi peut-être parce que ce fut le premier pays à se coucher devant Israël à l'époque de Sadate. Ayant réalisé que le noble Hirak a rejeté leurs plans machiavéliques dès les premières sorties du peuple dans les rues et qu'il n'y a «rien à manger» de ce côté-là, ces forces adoptent de nouvelles méthodes visant à décrédibiliser l'ANP. Non, il ne faut pas donner trop d'importance à ces médisances. Il suffit juste de les situer dans leur contexte et de rester vigilants ! M. F.