Après le Niger (58 morts), au moins 31 soldats maliens ont été tués, en début de semaine, dans une attaque terroriste dans le nord-est du Mali, selon un nouveau bilan de sources militaires et locales. C'est l'une des attaques les plus meurtrières contre les forces maliennes en 2021. Un précédent bilan faisait état de 11 morts, 11 disparus et 14 blessés. Le 4 mars, un soldat malien a été tué et deux autres blessés lors de l'attaque d'un poste de sécurité dans le centre du Mali, a indiqué l'armée malienne, ajoutant que huit assaillants avaient été abattus dans la riposte « énergique » de ses troupes. Le poste de sécurité des Forces armées maliennes (FAMa) de Dinangourou, proche de la frontière avec le Burkina Faso, « a énergiquement contré une attaque terroriste aux environs de 3h30 (GMT et locales) », a indiqué l'armée dans un communiqué, relayé par des médias. Récemment, le Niger a de nouveau été la cible d'attaques qui ont fait 58 morts dans l'ouest du pays, près du Mali. Il s'agit des premières violences depuis l'élection du Président Mohamed Bazoum le 21 février. Ainsi, depuis les années 2000, les pays du Sahel sont confrontés à des opérations terroristes. Au cours des dernières années, le Mali et le Burkina Faso ont fait face à des attaques répétées et meurtrières. La présence dans la région de l'opération française Barkhane, mais aussi de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), ou encore la lente mise en place du G5 Sahel, ne semblent pas endiguer le phénomène. Tout en condamnant ces attaques terroristes, Sabri Boukadoum, le ministre des Affaires étrangères, a rappelé que l'application « scrupuleuse » de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, était « nécessaire » pour le rétablissement de la paix dans ce pays. B. T.