Tayeb Zitouni affirme que le Rassemblement national démocratique qu'il dirige fera partie de la «majorité présidentielle» du fait, selon lui, du «recoupement de nombre des engagements du président de la République d'avec les visions du parti». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le secrétaire général du RND qui intervenait, hier samedi, à l'ouverture d'une réunion de la commission nationale en charge de la préparation des élections législatives anticipées du 12 juin prochain, a tenu à apporter ce qu'il appelle, une «clarification» concernant le positionnement du parti sur l'échiquier politique national, lui qui a de tout temps été de la proximité présidentielle. «Que les choses soient claires, nous serons de la majorité présidentielle vu que nombre de nos visions se recoupent avec les engagements du président de la République», a-t-il, en effet, affirmé. Et d'ajouter être «contre le système en place dans ses points négatifs», lui qui se réclame du «consensus responsable». Une nouvelle vision que Zitouni compte imprimer au RND et au nom de laquelle il n'a pas manqué de s'en prendre à certains membres du gouvernement qui, selon lui, «font fi des orientations et des décisions du président de la République. Ce qui, a-t-il ajouté, entrave considérablement l'application du programme du chef de l'Etat», citant en exemple le département de l'industrie qui a perdu un an et demi pour le fameux cahier des charges concernant l'importation des véhicules, ou encore ceux de l'agriculture et de la santé. Des ministères qui, a encore affirmé le patron du RND, pèchent par un «manque, voire une absence de vision stratégique». Et de soutenir que «la mentalité de la bande est encore de mise au niveau de certaines administrations». Réclamant l'ouverture du champ médiatique, Zitouni dit déceler un «excès de zèle» chez bien de responsables à l'endroit desquels il dit que «l'ère des applaudissements pour tout est révolue». Concernant les élections législatives anticipées du 12 juin prochain, le secrétaire général du RND a soutenu que le parti est sur le point de finaliser l'opération des dossiers de candidatures, celle portant collecte des parrainages des électeurs a été, d'ores et déjà, ficelée puisque plus de 60 000 souscriptions ont été amassées avec, a-t-il précisé, la palme qui est revenue au bureau du parti au niveau de la wilaya de Béjaïa qui a été, selon lui, la toute première structure à honorer cette mission. Une moisson qui aurait pu être plus consistante si la direction nationale du parti n'avait pas le souci de permettre à d'autres partis mais surtout les citoyens qui voudraient candidater à titre d'indépendants. Aussi, Zitouni a parlé de pas moins de 1 281 dossiers de candidats déjà validés dans l'attente qu'il soit de même pour le restant, affirmant que, pour le moment, la direction nationale n'a eu que des interventions limitées dans cette opération de candidatures. Ceci non sans avouer que des «îlots de réflexes et de pratiques héritées du règne de la bande subsistent encore dans certaines structures de wilaya». Notamment, a-t-il cité en exemple, le «marchandage des candidatures ou encore le refus de candidatures d'en dehors de celles exprimées dans les structures du parti». «Le parti est considéré comme un réservoir d'élites et de cadres», déclare le secrétaire général du RND qui précise que le parti «n'est pas une machine électorale mais une école pour encadrer la société». M. K.
