Une tempête dans le ciel déjà pas très serein de notre grand et beau pays. Votre serviteur n'ayant pas la réputation de foncer tête baissée pour commenter ce qu'il n'a pas compris, il va s'en tenir à ce qu'il pense savoir. Il paraît qu'une dangereuse conspiration armée vient d'être déjouée par les services de sécurité avec à la clé, l'arrestation de militants du MAK, la saisie d'un arsenal de guerre et des aveux d'un trafiquant d'armes. Deux jours avant, un homme politique fustige le DRS pour avoir « créé » et le GIA et le MAK. Il y a aussi le procédé des aveux, que nous connaissons un peu trop. À moins que ce ne soit différent cette fois-ci et c'est entre autres pourquoi il est difficile de comprendre. Une vraie tempête, celle-là : deux jours durant, un violent vent de sable s'est abattu sur l'ouest et le sud-ouest du pays. C'est pénible, une tempête de sable, surtout pour ceux qui n'en ont pas l'habitude. C'est-à-dire tous ceux qui n'habitent pas le grand Sahara et ne sont donc pas acclimatés au phénomène, régulier dans ses survenances saisonnières et dans ses désagréments. Les « gens du Nord », eux, n'en connaissent que de rares et capricieux débordements. Toujours est-il, la région a connu de sérieuses perturbations dans le trafic routier, des malades respiratoires ont souffert et ce n'est peut-être pas terminé. Il paraît que ça peut revenir, avec la persistance de la sécheresse. Une autre tempête menace le pays. Une troisième vague de contamination à la Covid-19 est à nos portes et personne ne peut imaginer ses conséquences si jamais ça arrivait avec un nouveau variant auquel le pays n'est pas préparé. Il faut dire que depuis des mois, c'est quasiment la « fête au village Algérie » en matière de précautions. Seule la fermeture des frontières nous a prémunis du pire mais jusqu'à quand ? Au fait, où en est la vaccination ? Deux thèses s'affrontent en la matière. La première émane de ceux qui prétendent que les vaccins sont disponibles et ce sont les Algériens qui n'affichent aucun enthousiasme à aller se vacciner. En écoutant les Algériens ordinaires qui s'expriment sur la question, on peut aisément les croire même si la seconde ne manque pas non plus d'intérêt. Elle est défendue par ceux qui soutiennent mordicus que le vaccin n'est pas accessible à tout le monde. Il n'y a qu'à voir le rachitisme de l'information en la matière pour douter de la disponibilité des doses pour tout le monde dans les conditions et selon les priorités énoncées. Ça s'améliore ces derniers jours mais c'est loin d'être suffisant, vu l'ampleur de la menace. S. L.
