Le ministre du Commerce, Kamel Rezzig, a présidé hier, au siège de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), à l'ouverture des travaux d'atelier d'élaboration d'une cartographie nationale du produit algérien, qui est une banque de données qui regroupe tous les besoins nationaux en produits nationaux ou importés. Il s'agit de réfléchir à l'élaboration d'une plateforme électronique qui est un instrument de prise de décision, dans le cadre de l'élaboration de la politique commerciale nationale. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Ceci apparaîtra à l'issue des recommandations des différents ministères et organismes concernés qui seront proposés à Algex. Le ministre du Commerce dira que la journée a pour objectif l'identification des méthodes exactes de calcul de la consommation nationale en matière de marchandises, de biens et de matière première. « C'est l'élément qui manque dans notre base de données », explique-t-il. Ceci pour dire que la rencontre s'inscrit dans la perspective de la conférence nationale sur le plan de la relance économique tenue en août dernier, et des instructions du président de la République. La feuille de route qui sera élaborée à l'occasion de la réflexion sur une cartographie nationale des produits concerne la production, l'importation et la distribution, fait savoir le président du Conseil national économique, social et environnemental. Il ajoute, en outre, que l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur aura pour mission de concrétiser les recommandations des ateliers mis en place à l'occasion de la rencontre. Pour sa part, le directeur général du commerce extérieur dira que « l'objectif vise à déterminer la consommation nationale exacte par habitant et de chaque produit ». Ajoutant que « ces données nous permettent d'identifier exactement le volume de marchandises qu'on peut importer pour satisfaire les besoins de consommation ». « Il existe des importations anarchiques, et c'est dans ce cadre qu'on essaie de les encadrer avec des méthodes scientifiques avec des bases de données », poursuit-il. Il estime aussi que cette journée constitue une première étape pour établir une feuille de route commune entre tous les ministères concernés, afin de parvenir à identifier exactement les mécanismes pour encadrer le commerce extérieur. Les intervenants font remarquer que certaines importations dépassent largement la demande du marché national, citant l'importation d'un produit importé pour un volume de l'ordre de 100 000 tonnes, alors que les besoins nationaux se limitent à 50 000 tonnes seulement. Où vont ces produits ? s'est interrogé le DG du commerce extérieur, avant de désigner du doigt la contrebande. Et c'est dans ce cadre qu'il explique que la rencontre est inscrite dans l'« unification » des visions entre tous les ministères concernés afin de permettre à Algex de maîtriser les importations. A. B.