Le Front de la justice et du développement de Abdallah Djaballah, qui est un habitué des élections législatives, a annoncé que le parti participera avec 51 listes électorales aux élections législatives anticipées du 12 juin prochain. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Dans son intervention, hier, à l'ouverture de la rencontre avec les candidats de cette formation, le secrétaire national a annoncé que le parti sera présent dans 49 wilayas et se présentera avec deux listes à l'étranger. Se montrant satisfait quant à l'opération de collecte des signatures, il dira que les chiffres obtenus dépassent les prévisions du parti puisque le FJD est parvenu à récolter au total 40 000 signatures. Quant à la composante des listes, elles comptent 65% de jeunes dont 85% d'universitaires. « Dans certaines wilayas, des candidats ont été exclus pour des considérations politiques sous prétexte de leur appartenance au parti dissous, le FIS, mais notre présence à Tizi Ouzou est perçue par la direction nationale du parti comme un exploit », a-t-il affirmé. Pour sa part, Abdallah Djaballah a rappelé dans son discours les principes généraux du FJD ainsi que les objectifs assignés aux futurs députés dans la « préservation des constantes nationales et la réforme du système de gouvernance », tout en insistant sur les valeurs de l'islam. L'orateur a d'ailleurs consacré une large part dans son discours au rappel des préceptes de l'islam, avertissant à l'occasion contre la « tentation » de l'argent sale et les dérives qui s'ensuivent dans l'exercice de la fonction de député national. Comme il a rappelé également les manœuvres laïques visant à « ternir » l'image politique des partis de tendance islamiste. Le président du Front de la justice et du développement a exhorté les futurs candidats à la députation à s'imprégner des valeurs du parti et de ses constantes, afin, a-t-il dit, de renforcer les capacités du parti à concrétiser ses objectifs dans l'amélioration de la situation politique et sociale du pays. « Nous œuvrons contre l'injustice et les inégalités », a affirmé Djaballah, tout en laissant entendre que l'Algérie passe par une étape dure et difficile, mais sans pour autant s'attarder sur la situation socioéconomique que vit l'Algérie ni sur le mouvement de contestation populaire marqué par le Hirak et les dernières grèves successives. Le président du FJD n'a pas manqué à l'occasion de critiquer le « dysfonctionnement » de la loi électorale, et à ce sujet il a appelé ses troupes à militer pour des réformes « profondes » dans les domaines politique, judiciaire, administratif et financier. Et d'ajouter qu'il s'agit de gagner la confiance du peuple et de convaincre la population des intentions du parti, tout en s'éloignant des voix qui appellent au boycott des élections législatives du 12 juin. La journée d'hier aura donc constitué une première rencontre entre le leader du parti et les futurs candidats aux législatives afin de les mettre au fait des orientations politiques du parti, des missions assignées au nouveau député et la lecture de quelques détails contenus dans le programme électoral. La rencontre s'est poursuivie à huis clos en l'absence des représentants des médias présents à la rencontre nationale. A. B.