Le 17 décembre dernier, vingt-trois migrants clandestins, originaires de la wilaya de Béjaïa, ont pris la mer à bord d'une embarcation à partir d'une plage de Béjaïa pour rejoindre les côtes de la rive nord de la Méditerranée. Les 23 harragas n'ont plus donné signe de vie. Sans aucune nouvelle depuis cette tragique date, les familles des migrants clandestins disparus se trouvent dans une détresse totale quant au sort de leurs enfants. Après avoir frappé à toutes les portes - du ministère des Affaires étrangères, de la Marine nationale, les structures du Croissant-Rouge algérien, espagnol et international -, les parents et les proches des disparus sont revenus à la charge dans la matinée de ce lundi, à travers un rassemblement devant le siège de la Wilaya de Béjaïa, pour interpeller le wali de Béjaïa et solliciter son intervention auprès des hautes autorités sur le sort de leurs enfants. «Nous vivons dans une totale détresse depuis six mois. C'est insupportable. On a remis des dossiers au ministère des Affaires étrangères et au Croissant-Rouge local qui a saisi sa direction à Alger. Nous avons saisi également les services de sécurité localement, mais on demeure toujours sans nouvelle. Qu'ils nous disent s'ils sont en prison ou morts. Les plus hautes autorités du pays doivent intervenir pour les retrouver. Ce sont aussi des enfants de ce pays, et les autorités se doivent de mettre tous les moyens pour les retrouver», lance l'un des parents des disparus dans sa déclaration. Il convient de signaler que des dizaines de jeunes migrants clandestins de la région de Béjaïa, plus «chanceux», ont réussi a regagner les côtes de la rive nord de la Méditerranée, ces derniers années, à partir de différentes plages du pays aidés par des passeurs sans scrupules. Un réseau de passeurs a d'ailleurs été démantelé par les services de la Gendarmerie nationale, il y a quelques mois dans la commune de Beni-Ksila. A. K. Accidents de moto 9 morts et 25 blessés depuis début juin ! La mortalité cyclomotoriste a connu une inquiétante hausse durant ce mois de juin à travers le territoire de la wilaya de Béjaïa. Selon les statistiques établies par le Groupement de la gendarmerie de Béjaïa, pas moins de 9 motocyclistes ont perdu la vie dans des accidents sur les différents axes routiers de la wilaya depuis le début du mois de juin. 25 blessés sont aussi déplorés dans des accidents impliquant les deux roues pour la même période, précise dans son communiqué la Gendarmerie nationale. Devant cette hausse inquiétante des accidents de motocyclistes, les services de la Gendarmerie nationale ont organisé une campagne de sensibilisation à la prévention des accidents de la circulation au profit des conducteurs des deux roues. L'initiative vise à sensibiliser les motocyclistes à la nécessité de respecter les règles de prévention et les procédures légales, en vue d'éviter la conduite sans permis et les manœuvres dangereuses à l'origine de graves accidents mortels. Au cours de la même campagne, de nombreux P-V ont été dressés par la gendarmerie à l'encontre des motocyclistes qui ne respectent pas le code de la route et ne portant pas les moyens de prévention tel le casque. Des motos ont été également mises à la fourrière pour défaut de présentation de la police d'assurance par leurs conducteurs, a-t-on appris de la gendarmerie. A. K.