Absent à Yaoundé lors du tirage au sort de la Coupe d'Afrique des nations, Cameroun-2021, Djamel Belmadi, le sélectionneur national, qui s'était excusé auprès de la Confédération africaine de football (CAF) de ne pouvoir y assister, s'est exprimé sur la télévision nationale. Ne voulant pas griller les étapes, Belmadi affirme qu'il prend les compétitions selon leur calendrier, en préparant d'abord les éliminatoires du Mondial-2022, prévues en septembre prochain. «Ce qui est certain, c'est que nous allons préparer les éliminatoires du Mondial avec beaucoup de sérieux maintenant que nous avons notre groupe de CAN 2021. Je sais que le sujet du jour c'est la Coupe d'Afrique, mais pour moi, dans ma tête, je suis dans la préparation du mondial (...) Nous devons bien débuter face à Djibouti aux éliminatoires de la Coupe du monde (...) Dans un tournoi, il faut toujours débuter en force, par une victoire et c'est notre but. Nous avons deux matchs et je sais qu'il n'y a pas de petites équipes. Nous avons analysé l'équipe de Djibouti puisqu'il s'agit du premier match. Je ne dirais pas que ce sera un match facile, nous devons respecter cet adversaire. Nous devons bien nous préparer pour cette rencontre. Ensuite, nous allons jouer face au Burkina Faso, qui est une équipe très forte, dont nous avons vu lors de ses deux derniers matchs face à la Côte d'Ivoire et le Maroc, c'est une équipe forte face à laquelle nous devons bien nous préparer. Nous avons analysé également leur jeu, on espère avoir tous les joueurs prêts pour cette rencontre», a-t-il déclaré en s'exprimant ensuite sur le tirage au sort de la CAN-2021. «Les compétitions africaines sont très fortes. Il faut rester modeste tout en ayant de l'ambition et comme je l'ai dit au préalable être bien préparés à tous les niveaux (...) On n'a pas de préférence pour ce qui est de nos adversaires. Je ne dirais pas que toutes les équipes ont le même niveau, mais il peut y avoir des surprises. C'est pour ça qu'il faut travailler, être toujours prêts à tous les niveaux. Encore une fois la CAN est une compétition de haut niveau, donc on jouera à fond face à tous nos adversaires et que le meilleur gagne», poursuit-il en assumant le statut de favoris pour les Verts. «Nous irons pour faire de grands résultats et donner de la joie à notre peuple» «Vous parlez de statut de favoris ! Lorsqu'on était en pleine coupe d'Afrique en 2019, je demandais souvent de ne pas dire qu'on était favoris. Mais la presse algérienne savait quelles étaient nos réelles ambitions. Lorsqu'on était en Egypte, je n'ai pas voulu qu'on dise qu'on était favoris pour ne pas mettre la pression sur l'équipe. La communication est importante. Il y a une différence entre s'exprimer en Algérie et en dehors de l'Algérie, c'est pour cela que je demandais surtout à la presse algérienne de ne pas dire qu'on était favoris. Comme nous l'avons fait pour la CAN en Egypte, on ne va pas dire qu'on est favoris. C'est clair qu'on l'est», en expliquant qu'en étant favoris, lorsqu'on remporte un titre, c'est très difficile de le conserver. « Nous avons vu la France qui est sorti en huitième de finale du championnat d'Europe, l'Allemagne en 2018 est sortie au 1er tour en Russie. Nous, ce qu'on veut, c'est éviter un scénario semblable à ça. Nous aussi, en 2014, nous avions fait une bonne coupe du monde et par la suite on a traversé une période difficile. On doit continuer à travailler, nous avons gardé l'humilité. Jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons perdu aucun match. Nous irons pour faire de grands résultats et donner de la joie à notre peuple. Notre but principal reste la Coupe du Monde, mais il est certain que la CAN reste importante pour nous. Chaque chose en son temps et au moment voulu, Incha'Allah on sera présents», ajoute-t-il en précisant que pour les éliminatoires de la Coupe du Monde, « ce n'est pas hier que nous préparons nos matchs. Cela fait plusieurs mois que nous mettons toutes les chances de notre côté pour réussir à relever ces défis». Avant de terminer son intervention, Belmadi a tenu à apporter son soutien au peuple algérien en période. «En cette période, avec tout ce qui se passe dans le pays à savoir la Covid-19 et des incendies c'est dur de parler de football. On est très tristes, c'est dur de parler de football, même si c'est notre mission, on souhaite juste le bonheur à notre pays. On sait que le peuple aime football et on espère lui offrir un petit bout de bonheur. On sait aussi que c'est du sport et que cela ne va pas arranger la situation du pays. Pour ce qui est en train de se passer à Tizi-Ouzou, on leur dit qu'on est loin mais notre cœur et dans nos tête, on est proches. Et tout ce qui touche l'Algérie nous touche au plus profond de nous-mêmes. Incha'Allah Khir, que du bonheur pour notre pays». A. A.