Il en va de la différence entre les talibans et Daesh comme du temps qu'on met à crever selon que l'on a été mordu par un cobra ou par un serpent Mamba. Les... ... mordus de National Geographic apprécieront la subtile nuance ! Je trouve la pratique détestable. On pourra m'expliquer pendant des plombes que ça répond à «ça», à «ci», à «ceci» ou à «cela», rien à faire. Je n'aime pas ce qui me rappelle le règne de l'Emir d'Oujda-Les-Deux-Mosquées. Surtout dans le contexte où l'on affiche sur tous les murs de la ville la volonté de rompre avec cette période noire de l'histoire de la Dézédie. Nommer un ancien Premier ministre ou d'anciens ministres à des postes d'ambassadeurs, ça me replonge le nez dans le bidon de mixture infecte qui était le label des gratifications des Frères Bouteflika. C'est d'autant plus déplorable qu'avec l'arrivée à sa tête de Lamamra, la diplomatie algérienne défait à peine les bandelettes du linceul dans lequel Abdekka l'avait embaumé. Cette dynamique ne peut s'encombrer de «cadeaux» de la sorte. La diplomatie dézédienne est tout sauf un pack «Lahbab», un paquet cadeau, une récompense pour atténuer les «meurtrissures» d'un limogeage. La diplomatie est quelque chose de sérieux qu'on la transformât ainsi en distribution de «couffins de solidarité diplomatique» aux commis de l'Etat, reversés aussi généreusement dans le corps de nos représentations à l'étranger. Aujourd'hui, plus que jamais, nous sommes attendus sur ce domaine de compétence. Et je ne crois pas me tromper en affirmant que le bâtiment des A E renferme assez de compétences jeunes pour qu'on en sorte enfin des individus trempés toute leur jeune vie dans la sève diplomatique. Sans se sentir obligés de consoler par les affectations en postes, selon l'air du temps et celui des aigritudes. Et puis, quel message transmet-on à travers cette pratique ? T'as échoué à gouverner, à conduire une équipe ou à faire de ton ministère un modèle de gestion, alors, je te nomme ambassadeur ? Pas joli, joli, tout ça ! Et même, franchement moche ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
