Avec sa gueule d'ange désorbitée, débarquant comme un extraterrestre dans un monde si embrouillé, Belmondo a accompagné le long parcours du septième art comme un compagnon de voyage chaleureux et sympathique. Un homme au grand cœur mais aussi un vrai de vrai qui joue sans tricher, refusant de se faire doubler par des cascadeurs dans les scènes dangereuses. On l'a vu voler dans les airs de Brasilia, cité futuriste annonçant un monde meilleur qui n'arrivera jamais, on l'a vu accroché à un hélicoptère au-dessus de Venise, on l'a vu dans des acrobaties périlleuses lors de ses «tribulations chinoises». Bebel a accompagné notre jeunesse et ce temps n'est plus. C'est la fin d'une époque et celle d'un homme comme le cinéma n'en fera plus... M. F.