À l'approche de la rentrée scolaire, les parents attendent de savoir où pourront-ils acheter les livres scolaires pour leurs enfants. Une attente justifiée par le fait que chaque année, il y a débat sur le lieu de vente : dans les écoles ou bien ailleurs. Et à combien cela leur reviendrait-il, sachant qu'un foyer a au minimum entre 2 à 5 enfants scolarisés. Pour cette rentrée à Oran, il semblerait que cela se fera sans l'apport des directeurs d'écoles, puisque la direction de l'éducation à Oran a déjà dressé une première liste de lieux où se dérouleront les ventes des livres scolaires. Au total, ce sont 8 librairies qui ont été désignées à cet effet. À titre d'exemple, la librairie Yamass au Castor, librairie El izza et karama, librairie Belkaid à la ville nouvelle... Beaucoup de parents ont fait remarquer que ces 8 librairies désignées sont insuffisantes, du fait qu'elles sont concentrées essentiellement au centre-ville d'Oran. Au niveau de la librairie Ibn Khaldoun située au front de mer, l'on a retrouvé des packs de manuels scolaires déjà prêts et emballés. Le pack du pallier du primaire est ainsi proposé entre 1 950 à 2 000 DA, selon chaque niveau, et celui du CEM à 2 140 DA. Mais lorsqu'on a plus d'un enfant scolarisé le compte est vite fait, et la facture est vraiment salée Ces packs ont été ainsi préparés en raison, nous explique le vendeur, du fait que les parents viennent pour un ou deux manuels de chaque pallier, laissant ainsi le reste des livres. Certainement qu'ils ont pu se procurer le reste ailleurs. Justement, cet ailleurs, des parents l'ont imaginé entre eux en créant des pages sur les réseaux sociaux où ils s'échangent les manuels dont leurs enfants ont besoin. Plus précisément des échanges gratuits, permettant ainsi des économies intéressantes mais aussi de ne pas gaspiller des manuels encore utilisables. Avec un message claire et simple adressé à tous les parents intéressés : «Opération échange de lot de livres scolaires, le concept c'est que vous avez des livres à donner, publiez. Vous avez besoin de livres, publiez. Faites des échanges gagnant-gagnant. S'entre aider est le but». S'en suivent alors des dizaines de messages tels que : «J'ai des livres de 2e années moyen à donner ; 4e moyen contre 1re lycée ; 1re année lycée contre 3e CEM». Ou encore : «J'ai un lot de livres de 3e années et 4e année primaire à donner». Puis donateurs et preneurs s'échangent leurs coordonnées en privé. Des solutions auxquels les parents ont recours afin de gérer au mieux la rentrée sociale et scolaire qui ont lieux dans un contexte d'augmentation des prix et de la baisse du pouvoir d'achat. Amel Bentolba
