Finale du groupe A des qualifications africaines au Mondial-2022, le match Algérie-Burkina Faso, programmé le 15 ou le 16 du mois prochain, la Fifa n'avait pas encore donné sa réponse à la FAF concernant le choix de la date du 16 novembre pour la joute prévue à Blida, continue d'alimenter la chronique. Aussi bien à Ouaga, sur les rives de la mer Rouge, qu'à Alger et Rabat... La guerre psychologique ne manque pas d'entrain. Surtout quand il s'agit de football, particulièrement dans les pays où le jeu à onze est l'opium des peuples. Et pour aller disputer une phase finale d'un Mondial, celui de 2022 au Qatar, il ne faut pas espérer que la «tempête» par médias interposés, perd de sa force et de sa férocité. Si le Club Algérie travaille les derniers détails de la joute de novembre, d'autres, pas seulement les Burkinabés, s'affairent à livrer une sale guerre dans l'optique de «déranger», pensent-ils, Belmadi et ses troupes. C'est le cas de le dire quand les Djiboutiens ont déclaré la première «bataille», celle de la domiciliation de leur match, le 11 novembre, face aux Verts comptant pour la cinquième journée. Eliminés et donc n'ayant aucune ambition à nourrir, même pas de terminer 3e du groupe, les «Requins de la mer Rouge» ont joué sur les nerfs des Algériens et de la... CAF. En annonçant d'abord leur intention d'accueillir les champions d'Afrique sur le sol de leur sacre en 2019, en Egypte, avant de se rétracter pour demander la programmation dudit rendez-vous à Marrakech, au Maroc. Bien sûr que la fédération djiboutienne de Hassan Waberi n'y gagnerait rien sportivement parlant. Mais, le vice-président djiboutien de la Confédération avait d'autres calculs, d'autres ambitions. Certainement briefé, «motivé» même, Waberi a réussi au moins à faire réagir le gouvernement de son pays qui a ouvert une enquête portant sur des soupçons de corruption et de dilapidations de biens publics au niveau de la fédération locale de football. Pour sa part, l'instance africaine a fait savoir que le match se tiendra au Caire, comme souhaité préalablement par les Djiboutiens et bien entendu... Djamel Belmadi. Cette première bataille perdue, la guerre ne connaissait pourtant pas de répit. Et c'est le coach portugais des Palencas Negras qui aura des mots aigre-doux envers le statut de l'EN algérienne. Pedro Valdemar Soares Gonçalves fera connaître son avis sur les Verts lorsque une TV égyptienne le sollicitait pour savoir ce qu'il pensait des... Pharaons de Mohamed Salah. Pour lui «l'Algérie possède beaucoup de stars, mais aujourd'hui, je vois les sélections du Maroc, du Sénégal et de l'Egypte plus fortes sur le plan africain». Méconnu même dans son pays, le Portugal, le sélectionneur de l'Angola s'est fait un nom. En attendant, pourquoi pas de se construire un palmarès. Samedi, c'est au tour de l'entraîneur des Etalons, Kamou Malo, de quitter l'étable pour s'exposer publiquement. S'il est dans son rôle de vouloir «intimider» l'ogre algérien trois semaines avant le rendez-vous final, son propos exprimé à la chaîne de radio BF1 est pour le moins déplacé, certainement difficile à comprendre. «J'ai toujours été serein, je ne vois pas pourquoi je devrais trembler face à l'Algérie. Ils peuvent avoir plus d'arguments que nous, mais le match se jouera sur la vérité du jour du match, et du terrain», lançait-il d'emblée. Celui qui avait déjà exprimé son «regret» d'avoir trop respecté les Verts lors de la rencontre de Marrakech, sera autrement plus virulent lorsqu'il évoquera le match de septembre dernier au Maroc. «J'ai ressenti un vrai manque d'humilité de leur part et envers nous, ils croyaient qu'ils allaient nous marcher dessus. Après ce nul, ils disaient qu'ils étaient mécontents, qu'ils allaient porter plainte contre les arbitres etc. Tout cela est un manque d'humilité et un manque de respect pour nous», dira Malo qui croit désormais son équipe «capable» de faire la différence contre Mahrez et compagnie. «Tenir tête à cette équipe algérienne est, en soi, un aboutissement, mais si on avait gagné, j'aurais dit que c'était notre match le plus abouti. Même si nous pensons à aller au Qatar avec les garçons, nous ne le dirons pas au micro parce qu'il faut avant tout prouver qu'on a envie d'y aller. Je préfère mal jouer mais gagner en Algérie. D'ailleurs, la presse algérienne publie certaines de mes déclarations qui sont parues ici, chez nous, pour rendre notre match retour difficile. Il ne faut pas que l'on s'expose trop, parce que les Algériens nous suivent. Trop parler de ce match, c'est leur donner des informations», avertit cet entraîneur qui aime se consacrer à préparer le match face au Mena National du Niger. «Pour l'instant, laissons les Algériens dans leur confort. Je préfère voir le match du Niger, car c'est ce match qui va nous amener vers cette petite finale contre l'Algérie. Si je gagne face au Niger, je serais à 13 points et à égalité avec l'Algérie», conclut-il fièrement. Y aura-t-il d'autres «batailles» d'ici le jour J ? Pour Belmadi et ses «stars», invaincus depuis voilà deux années, tous les chemins mèneront au Qatar. N'en déplaisent aux uns et aux autres. M. B.