Un concert en hommage à des figures de proue de la chanson populaire chaâbie et hawzie a été animé à Alger, pour leur apport à l'enrichissement de la chanson et la musique algériennes. Accueillie au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi à Alger, la cérémonie s'est ouverte par une troupe de la zorna qui a accompagné jusqu'à la scène Mahdi Tamache, Hsissen Saâdi et Abdelatif Merioua, trois grands noms de la chanson algérienne. Organisée par l'Association artistique et culturelle «Troisième millénaire» en partenariat avec l'Office national des droits d'auteur et droits voisins (Onda), la cérémonie s'est déroulée en présence d'un public venu rendre aussi hommage aux artistes qui continuent de les enchanter. Nardjess, Nadia Bouchama de son vrai nom, a ouvert le bal de cette cérémonie en interprétant Nesthel el kiya, (une chanson écrite et composée par Mahboub Bati), en hommage à ces figures vivantes de la chanson algérienne. Pour sa part, Nouri Koufi, une des grandes figures de la musique andalouse, a rendu des chansons du genre, ponctuées de quelques madih en hommage à ses collègues qui ont marqué chacun de leur empreinte la musique algérienne. En dernière partie de ce concert-hommage, samedi soir à Alger, Hakim El Ankis, digne héritier de l'art de son père Boudjemaâ El Ankis, a interprété de célèbres chansons puisées du riche répertoire chaâbi. Mahdi Tamache, Hsissen Saâdi et Abdelatif Merioua ont tenu à assister à cette cérémonie-hommage, rehaussée par la présence d'un public mélomane. Présent malgré son handicap, l'interprète du hawzi Mahdi Merioua, 61 ans, est considéré comme l'un des grands noms de sa génération qui a marqué de son empreinte la musique andalouse dans sa variante hawzie. Natif d'Alger en 1951, Mahdi Tamache, disciple du pionnier du châabi Cheikh M'hamed El Anka, a suivi de 1968 à 1975 des cours de musique au Conservatoire d'Alger. Hsissen Saâdi, autre élève d'El Anka, 73 ans, s'est fait connaître auprès du public à travers son riche répertoire et ses spectacles de chaâbi authentique, diffusés par la Télévision publique où il avait enregistré plusieurs de ses œuvres. Créée en 2001, l'association «Troisième millénaire» œuvre à la promotion de l'art et à la distinction des artistes avec comme mot d'ordre «rendre hommage à l'artiste de son vivant».