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KIOSQUE ARABE
�tat de si�ge et femmes assi�g�es
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 10 - 2010


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Il y a une r�gle non �crite que tous nos th�ologiens, soucieux de facilit�, appr�cient �norm�ment : pour �viter la faute, ou le p�ch�, il faut en supprimer les causes. Pour ne pas troubler la s�r�nit� spirituelle et surtout physiologique du m�le, ils ont �uvr� � �loigner, sinon � camoufler, la cause principale de trouble : la femme. Comme l'interdiction de la mixit� ne peut pas �tre permanente, � cause pr�cis�ment des besoins physiologiques masculins, on a invent� toutes sortes d'artifices.
Ainsi sont n�s les hidjabs et autres ustensiles de camouflage, destin�s � prot�ger l'homme des s�ductions f�minines. Tout cela expliqu�, bien s�r, sous l'angle de la n�cessaire pr�servation de la �pudeur f�minine�, condition essentielle au maintien de la paix sociale. Comme ils ignoraient encore l'existence des ph�romones, les p�res fondateurs du camouflage anti libido ont commenc� par la partie visible de l'iceberg. Encore qu'il faille faire justice d'une telle comparaison s'agissant de ce que l'homme ne voit pas, et dont la simple �vocation suffit � enflammer les sens. Si Dieu avait voulu, il aurait mis des Arabes l� o� il y a des icebergs, et s'il ne l'a pas fait, c'est qu'il avait ses raisons. D�tentrice de l'omniscience et de la prescience, la divine providence ne pouvait, toutefois, ignorer qu'aucune forteresse ne pouvait �tre dress�e contre les beffrois �rig�s par la concupiscence. Dire encore aujourd'hui que l'homme, c'est-�-dire le m�le, ne peut pas convoiter ce qu'il ne voit pas est, en effet, une insulte � son intelligence et une offense envers son Cr�ateur. L'essentiel n'est-il pas de sauver les apparences et de donner l'image de soci�t�s o� l'ordre et l'harmonie r�gnent, m�me si apr�s la derni�re pri�re du jour, et � l'abri des regards� Pour �tre parfait et conforme aux normes, de nos jours, il suffit d'�viter d'�tre vu et surtout d'�tre film�. Les amateurs d'images croustillantes sont de plus en plus exigeants et veulent voir des sc�nes qui correspondent le mieux � leurs fantasmes. Il para�t que les images les plus courues actuellement sont celles montrant des femmes se baignant dans un hammam. Filmer des gens � leur insu, jusque dans leurs moments les plus intimes, est d'une telle facilit� depuis que les t�l�phones portables sont munis de dispositifs performants ! A en croire le magazine �lectronique Elaph, les hammams d'Alg�rie seraient de plus en plus d�sert�s par les femmes. Ce qui serait une r�volution dans un pays o� les p�nuries d'eau et les logements exigus et non �quip�s ont fait du hammam un passage oblig� vers la propret�, autant que pour les hommes que pour les femmes. Ces derni�res pr�f�reraient renoncer � une tradition sociale, consid�r�e comme imp�rissable, plut�t que de risquer de se voir montr�es � demi-nues sur le r�seau internet. Les images sont prises, � l'insu des baigneuses, gr�ce aux t�l�phones portables. Les victimes sont parfois l'objet de divers chantages, assortis de la menace de publier les photos compromettantes sur le Net. Depuis quelque temps, et la rumeur enflant, les clientes des bains maures sont syst�matiquement fouill�es � l'entr�e et sont pri�es de d�poser leurs portables. Cependant, il y a eu des cas, note le journal, o� les hammams eux-m�mes sont �quip�s de cam�ras, comme c'est le cas d'un �tablissement du centre-ville. Le journal cite le t�moignage de plusieurs femmes qui ont renonc� au hammam, depuis qu'il y a toutes ces informations et ces rumeurs sur l'existence de �cam�ras cach�es�. Ces femmes ont renonc� d'elles-m�mes o� sur injonction de leurs conjoints. Mais il y a mieux, ou pire, note encore Elaph : il y a des hammams d'Alger o� hommes et femmes se baigneraient ensemble et en m�me temps. Alors, � quand l'interdiction des hammams aux femmes, sous pr�texte de dissuader le p�ch� ? Ceci, bien entendu, apr�s avoir interdit d�finitivement la mixit� dans les piscines(1) et sur les plages. Auparavant, et en application du programme du FIS ressorti des tiroirs depuis 1999, on aura r�solu le probl�me de la mixit� dans les transports publics(2). Il sera temps plus tard, beaucoup plus tard, d'�tudier le cas de la mixit� dans le m�tro et le tramway. De ce c�t�-l�, rien ne presse, mis � part la question de la promiscuit� homme femme sur les restes de trottoirs laiss�s libres par les chantiers. Les th�ologiens devront, toutes affaires cessantes, trouver une solution � ces zones de haute tension que sont devenues les art�res d�volues aux chantiers du m�tro et du tramway. Car, si � leurs yeux, l'homme ne peut pas convoiter ce qu'il ne voit pas, il n'en est pas de m�me pour ce qu'il touche. On pourrait, par exemple, instaurer un couvre-feu pour les femmes, qui n'auraient pas �t� encore clo�tr�es, � certaines heures de pointe. Je fais confiance � l'imagination de nos th�ologiens qui ont si bien su r�duire l'Islam au voile et � l'enfermement de la femme. On pourrait aussi s'inspirer de l'exemple du Hamas qui gouverne � Ghaza, et qui a trouv� des solutions originales pour sa population f�minine. Le Hamas sait mieux que tout le monde combien le tabac est nuisible pour la sant�. Il vient donc d'interdire aux femmes de fr�quenter les caf�s qui offrent des s�ances de narguil�, ou chicha. Les autorit�s ont commenc� � fermer certains �tablissements ouverts � la gent f�minine, sous des pr�textes divers. Mais, comme les Palestiniennes s'obstinaient � encore user de cet instrument diabolique, la sentence est tomb�e : le narguil� est �haram� pour les femmes(3). Et nul besoin de rappeler encore qu'il reste toujours �halal� pour les hommes. Les propri�taires de caf�s sp�cialis�s ont d'abord re�u instruction de ne pas servir de narguil� aux mineurs de moins de 18 ans, sans distinction de sexe. Puis, des injonctions plus pr�cises et concernant les femmes ont �t� donn�es par des policiers. Le repr�sentant du minist�re de l'Int�rieur a expliqu� cette d�cision par le souci de respecter les traditions et les m�urs de la soci�t�. Encore un probl�me de pudeur, puisque les Palestiniennes pourront encore fumer la chicha dans les h�tels et les restaurants, � l'abri des regards, c'est-�-dire dans des endroits ferm�s. Ce qui �quivaut � une interdiction totale puisque ce genre de pratique n�cessite des lieux ouverts, tels que les terrasses de caf�s. Le message est clair : ruinez-vous la sant�, mais � l'abri des regards ! C'est un comble, et au moment o� tous les gouvernements du monde s'acheminent vers l'interdiction du tabac dans les espaces publics clos. Voil� un blocus dont on ne parle pas, celui impos� aux femmes de Ghaza par le gouvernement du Hamas. Ceux qui veulent aider le Hamas, sous pr�texte de secourir Ghaza, devraient aussi penser � ces Palestiniennes, assi�g�es dans une ville en �tat de si�ge !
A. H.
1) On m'a r�cemment rapport� qu'une piscine d'Alger avait exig� d'une m�re de famille une autorisation paternelle pour que son enfant soit accept� dans le bassin. Une information � v�rifier, mais qui serait tout � fait cr�dible dans le contexte actuel.
2) Je ne sais pas si vous l'avez remarqu�, mais de nombreux taxis collectifs, et ils le sont tous, appliquent l'interdiction de la mixit�, avec ou sans l'assentiment des client(e)s.
3) Il faut vraiment se pr�occuper d�s maintenant de la situation de nos concitoyennes qui fument.
Elles se r�fugient encore dans certains caf�s ou salons de th� pour fumer, mais que deviendront-elles le jour o� le tabac sera interdit dans ces �tablissements ? Fumer une cigarette dans la rue ? Vous n'y pensez pas ! A moins de la consid�rer comme la cigarette du condamn�.


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