Algerac dispose de toutes les conditions pour permettre au produit national d'être conquérant sur les marchés extérieurs. On ne peut développer aujourd'hui une économie nationale intégrée, structurée, conquérante à l'international sans intégrer préalablement les dimensions qualité et conformité. L'Algérie dispose de beaucoup de potentialités qui lui permettent de devenir un pays conquérant à même de booster les exportations et, par-delà, améliorer sa situation économique et financière. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Noureddine Boudissa, le directeur général de l'Organisme algérien d'accréditation (Algerac), l'a déclaré hier sur les ondes de la Chaîne 3, insistant à l'occasion sur le rôle « actif » de l'organisme pour accompagner la politique de la réforme économique engagée par les pouvoirs publics en 2022. « Notre challenge pour 2022 est de délivrer des certificats de conformité aux produits destinés à l'exportation pour que le produit algérien soit protégé et labellisé à la fois », souligne-t-il. Il précisera dans le même sillage que tous les pays demandent la conformité, ce qui est synonyme de « passeport du produit ». « Dans le monde d'aujourd'hui, tout ce qui touche à la sécurité et à l'environnement est devenu obligatoire », rappelle-t-il. Par ailleurs, le DG d'Algerac se dit réjoui de la publication d'un décret exécutif par le ministère du Commerce portant création d'un réseau de laboratoires multidisciplinaires qui concernent tous les secteurs d'activité, publics ou privés, qui s'intègrent dans une dynamique pour se conformer à la disposition du ministère du Commerce dans le but d'accompagner les exportateurs. Pour ce qui est du challenge à relever pour l'année 2022, Algerac délivre des agréments aux organismes certificateurs de produits, et de ce fait, les producteurs algériens n'auront plus recours à des certificateurs étrangers pour labelliser leurs produits et les rendre accessibles au marché international, ajoute-t-il. Noureddine Boudissa saisira l'occasion pour expliquer la portée des nouvelles mesures gouvernementales qui « renforcent » le rôle de son organisme et son champ d'intervention dans l'économie nationale. Ceci concerne l'accréditation des organismes publics et privés de contrôle de la qualité par Algerac, pour pouvoir réaliser des actions de contrôle et de certification de produits. Il expliquera que les laboratoires de contrôle de la qualité accrédités ont l'avantage de couvrir toutes les filières de l'activité économique. « Il faut maintenant travailler à multiplier ces laboratoires et surtout donner la priorité à certaines filières que nous considérons comme étant sensibles, comme l'agroalimentaire et les produits agricoles », précisera-t-il. L'objectif d'Algerac demeure la conquête des marchés internationaux, car, selon son DG, la dimension de l'accréditation se présente comme étant un préalable pour exercer et se mettre à la disposition des pouvoirs publics et les organes de régulation pour pouvoir booster la production nationale à l'exportation. A. B.