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KIOSQUE ARABE
Ce que nous devons faire...
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 04 - 2012


Par Ahmed Halli
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Il y a, � mon humble avis, deux fa�ons de combattre l'int�grisme islamiste et ses manifestations d�lirantes et intol�rantes : la premi�re, c'est celle que nous avons exp�riment�e � grande �chelle depuis deux d�cennies, avec les r�sultats catastrophiques que l'on sait, et �a continue.
La m�thode est simple et d�coule d'une vision aussi simpliste et monochrome de la soci�t� alg�rienne, telle que rendue � son port et dans l'�tat o� on l'avait voulue. Nos dirigeants � courte vue ne pouvaient se r�signer � l'id�e que le peuple qu'ils avaient lib�r� voulait se d�barrasser d'eux, l'ingrat ! Ils ont donc choisi l'explication la plus accommodante, et qui avait l'avantage d'�viter aux neurones le choc des r�veils trop brusques. On a donc couru comme un seul homme (l'un des avantages majeurs du parti unique), vers la conclusion la moins d�rangeante. Puisque les Alg�riens n'aspiraient qu'� se rendre � la mosqu�e cinq fois par jour, et plus si affinit�s, donnons-leur plus de mosqu�es et plus de temps pour s'y rendre. Il suffit en somme de tirer au bon moment sur le tapis de pri�re pour d�sar�onner l'islamiste arrogant et pour prendre sa place, � toutes fins utiles comme l'�dification du plus haut minaret du monde. Resserrons l'�tau autour des musulmans �non engag�s�, en r�duisant drastiquement le nombre de leurs temples, tels que bars et autres d�bits de boissons alcoolis�es de qualit� douteuse et d'origine incontr�l�e. Le FLN qui �trennait des barbes fra�chement acquises, en plus de celles abandonn�es par certains de ses �lus, dont Abassi Madani, n'inspirait toujours pas confiance en d�pit de ses professions de foi. On lui a donc ouvert le flanc pour en sortir non pas une splendide Eve, mais un parti habill� de pied en cap et �quip� pour les batailles fictives � venir. On a donc cr�� un parti imberbe, et pour mieux le distinguer de son g�niteur, on lui a choisi un chef � moustaches, sachant que dans la culture islamiste les deux ne vont pas de pair. Pour l'encadrement, on n'avait que l'embarras du choix tant l'�ventail �tait large et l'appel d'air stimulant. Il y avait l�, outre les clients habituels des nouveaux bazars, des patriotes r�siduels, ainsi que des la�cs vieillissants, pr�f�rant � la griserie des comptoirs l'euphorique repentance d'une omra. Et comme il fallait un troisi�me sigle pour donner le change et servir de vitrine au nouveau parti unique, on a fait appel au bon vieux Hamas. Un parti islamiste, pas comme les autres, et apparemment plus attir� par les ors et l'apparat des palais du pouvoir que par les appels du muezzin. Deux d�cennies plus tard, vous pouvez contempler devant vous ou � vos pieds, selon la posture dans laquelle vous vous tenez, l'Alg�rie telle qu'elle a �t� model�e par un pouvoir aux trois sigles, FLN, RND, HMS, qui n'en font qu'un en r�alit� : FIS. Les trois sigles r�gnent, mais c'est le FIS qui gouverne, ou � tout le moins dans son inspiration id�ologique et dans son programme politique. Al- Mounqidh, l'organe central du FIS, a cess� de para�tre, mais certaines de nos �Une� nous rappellent quotidiennement que le FIS a aussi fond� une �cole de journalisme, plus performante que celle de son g�niteur, le FLN. Le FIS n'est plus l�, mais ceux qui sont issus de sa matrice id�ologique peuvent enregistrer leur victoire la plus probante : le changement de nos habitudes vestimentaires. Le FIS l'avait annonc�, la coalition tripartite qui gouverne sous son �tendard l'a fait : le hidjab, le djilbab et le niqab, les trois t�moins de la r�signation f�minine, dominent la cit�. La foi, rhabill�e, dite �engag�e�, a d�sormais ses parangons f�minins et ses conversions aux nouveaux credo du wahhabisme. Tel journal nous apprend que l'actrice Nawal Za�tar vient de se recouvrir la t�te, parce que ses cheveux auraient �t� une source de fitna pour les t�l�spectateurs alg�riens. Curieux ! J'ai vu quelques sc�nes de Nawal Za�tar, mais ce ne sont pas ses cheveux qui m'ont laiss� un souvenir imp�rissable. Qu'importe : Nawal a d�cid�, comme Khadjdja Bengana et d'autres, d'annoncer publiquement sa conversion au hidjab. En g�n�ral, les nouvelles voil�es r�citent l'antienne telle qu'enseign�e dans les bonnes chorales islamistes : �J'ai combattu le diable et je l'ai vaincu.� C'est la version pr�f�r�e des artistes �gyptiennes, sur le tard, et c'est la plus r�pandue, mais il y a aussi d'autres variantes, comme les visions nocturnes ou les r�ves. Or, Nawal Za�tar, dont on a perdu de vue la �forte� pr�sence depuis pas mal de temps, a fait un r�ve. Et comme il y a des r�ves pour chaque �tape de la vie, notre actrice a r�v� du Proph�te, ce qui l'a d�cid�e � se voiler et � ne plus accepter de jouer des r�les sans hidjab, comme elle l'a annonc� � l'adresse des r�alisateurs �ventuellement int�ress�s. L� aussi, point d'innovation puisque Souhair Albabili et Hanane Turk, pour ne citer que celles-l�, ne tournent plus que voil�es. Quant � nos rares productions cin�matographiques et t�l�visuelles, elles s'adaptent si bien que Nawal Za�tar n'aura gu�re du mal � trouver des r�les couvrant son affriolante chevelure. Voil� pour la premi�re le�on qui consiste � tout faire pour perdre une bataille tout en faisant semblant de vouloir la gagner. La seconde m�thode, qui a ma pr�f�rence et qui est tout le contraire de la r�signation devant les al�as du sort, consiste � se battre pied � pied. Il faut que les intellectuels attach�s aux id�aux de libert� se mobilisent non pas pour un combat � l'�p�e, mais pour une bataille d'id�es. L'exemple nous vient, notamment, de cette Tunisie, si proche et si lointaine, o� des universitaires comme Amel Gram� tournent en d�rision les soudaines pouss�es de barbes, au lendemain de la r�volution. �Vous pouvez arborer des barbes de la longueur que vous voulez, dit-elle, mais prenez garde � ne pas toucher � nos droits. Car, dans ce cas, nous serons l� pour vous arracher vos poils de barbe un par un.� De Tunisie encore, le penseur Lakhdar Afif est sorti ces derni�res semaines de son silence pour porter le fer l� o� �a fait le plus mal, la confrontation des croyances religieuses et des certitudes scientifiques. Mettant en opposition le Dieu des th�ologiens et le Dieu des scientifiques, Lakhdar Afif fait un pied-de-nez � son vieil ennemi Ghannouchi, notamment au sujet de la cr�ation. �Si on se base sur la Gen�se, dit-il, Dieu aurait cr�� l'homme il y a 6 000 ans, or, cela concorde approximativement avec la construction de la muraille de Chine telle que la situent les historiens.� D'o� la question cruciale de d�battre, enfin, comme on le fait partout ailleurs dans le monde dit libre, des nombreuses contradictions entre le temps biblique et le temps scientifique. � un niveau plus humble, ne serait-il pas temps de penser � ce que nous devons faire, sachant pertinemment que ces gens-l� ne travaillent pas pour nous, et encore moins pour le pays.


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