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Ghaza, échec d'une stratégie fondée sur la force
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 08 - 2014


Par Hassane Zerrouky
Je ne sais pas si la trêve conclue lundi entre Israël et la résistance palestinienne va tenir. En revanche, ce qui est sûr, c'est que le retrait israélien de Ghaza laissant une ville en ruines, a remis plus que jamais à l'ordre du jour la question palestinienne, avec un Hamas sorti renforcé.
Certes, cette trêve conclue au Caire grâce à la médiation de l'Egypte qui, par la même occasion, revient dans le jeu diplomatique, reste fragile.
Mais n'eûssent été les mobilisations de plus en plus fortes des opinions publiques en Europe et dans le monde, y compris aux Etats-Unis, avec cette manifestation inédite de plusieurs milliers de personnes, samedi, devant la Maison Blanche, et la résistance opposée par les Palestiniens à l'armée israélienne au prix de 1850 morts, de milliers de blessés majoritairement civils, et le déplacement forcé de 520 000 personnes, cet arrêt des combats n'aurait sans doute pas été possible.
Car ces opinions publiques, choquées par les tueries commises en toute impunité quand elles n'étaient pas implicitement approuvées par leurs gouvernements respectifs, ont fini par contraindre les exécutifs de leurs propres pays (Etats-Unis et leurs alliés européens) à user d'un ton moins conciliant à l'égard d'Israël. Les fermes condamnations, inhabituelles au demeurant, de Washington, Paris, Londres et, bien sûr, du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, suite au bombardement délibéré d'une école à Ghaza le 3 août – le troisième en dix jours (Beit Hanoun le 24 juillet et Jabaliya le 31 juillet) – tranchaient avec leurs habituelles recommandations à leur allié israélien à faire montre de «retenue», quand ils n'insinuaient pas que la résistance palestinienne se servait des civils comme «bouclier humain !», «Tuer des enfants», «massacres de civils» ont soudain fait irruption dans le vocabulaire diplomatique occidental.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, jusque-là très prudent à l'égard de Tel-Aviv, a même préconisé que la communauté internationale «impose» la solution politique de deux Etats, israélien et palestinien.
Autre allié d'Israël, la Grande-Bretagne. Sous la pression de l'opposition et de l'opinion publique, le gouvernement de David Cameron a décidé de réexaminer les licences d'exportation conclues avec Israël sur les armes et les équipements militaires «au regard de la situation actuelle». Et signe du malaise provoqué par la guerre israélienne contre Ghaza au sein de l'exécutif britannique, l'annonce, hier, de la démission de Mme Sayeda Warsi, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de son poste, arguant de ne plus pouvoir «soutenir la politique du gouvernement sur Ghaza» qu'elle a qualifiée de «moralement indéfendable».
Enfin, il n'est sans doute pas inutile de rappeler le poids prépondérant des pays d'Amérique latine et leur fermeté à l'égard d'Israël. Le 29 juillet, le sommet du Mercosur (Argentine, Brésil, Venezuela, Paraguay, Uruguay) a appelé l'ONU à prendre des mesures rapides et concrètes afin d'obliger Israël à mettre fin à la guerre meurtrière.
Il faut rappeler qu'en décembre 2010, le Brésil, l'Argentine, la Bolivie, le Guyana puis l'Equateur avaient reconnu l'Etat palestinien «à l'intérieur des frontières de 1967». A quoi s'ajoute le fait que les Palestiniens ont remporté la bataille de l'image et des réseaux sociaux. Deux jours avant l'annonce de cette trêve, il n'était pas du tout question de retrait. Samedi, Benyamin Netanyahu ne déclarait-il pas que les opérations militaires se poursuivraient «aussi longtemps que nécessaires» avec «toute la force requise» ? Et le lendemain dimanche, n'a-t-on pas entendu un porte-parole de l'armée israélienne dire qu'elle resterait «dans la bande de Ghaza car il y a beaucoup d'autres missions à terminer» ! Or, c'est le contraire qui s'est produit. Les forces israéliennes se sont retirées.
Pour ne pas perdre la face, Israël explique avoir achevé sa mission de destruction des tunnels et tué «900 terroristes» ! En vérité, l'acceptation de cette trêve et du retrait israélien signent encore une fois l'échec d'une stratégie fondée sur l'emploi de la force.
Le Hamas, loin d'être affaibli, revient en force. Et le plus dur reste encore à venir : Israël exige une démilitarisation de Ghaza, comprendre, un désarmement de la résistance palestinienne sans s'engager à lever le blocus imposé aux Palestiniens et, encore moins, à leur reconnaître le droit à vivre dans un Etat viable dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-est comme capitale.


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