Le ministre tunisien de la Défense nationale, Farhat Horchani, a qualifié «d'excellentes» les relations tuniso-algériennes. Le ministre, qui avait déclaré, il y a deux jours, que le terrorisme qui menace la Tunisie venait de la Libye et de l'Algérie, répondait, ainsi indirectement, à ceux qui l'ont accusé de vouloir nuire aux relations entre les deux pays. Dans ce contexte, un communiqué rendu public par le ministère de la Défense, tard dans la soirée de lundi, indique que la «déclaration du ministre au journal Ach-Charq Al Awsat ne fait pas allusion, ni de près ni de loin, à une quelconque responsabilité de l'Algérie dans la prolifération du terrorisme en Tunisie. Le communiqué explique que, lors d'une rencontre avec un groupe de journalistes, le ministre a évoqué les menaces venant de Libye et du danger que représentent les groupes terroristes réfugiés dans les montagnes de l'Ouest tunisien limitrophes de l'Algérie. Le ministre a qualifié ce danger «d'interne et d'externe» dans la mesure où ces groupes effectuent des «va-et-vient» entre la Tunisie et l'Algérie chaque fois que l'étau venait à se resserrer autour d'eux par les forces de sécurité tunisiennes et algériennes. «De tels propos avaient été tenus au passé sans avoir eu des effets négatifs sur les relations bilatérales», ajoute le communiqué. M. Horchani participait, lundi, avec son collègue de l'Intérieur, Néjem Gharsalli, à une réunion, à huis clos, des présidents des groupes parlementaires sur la situation sécuritaire dans le pays. Faisant allusion aux informations relayées par certains médias, il a démenti toute tension dans les relations bilatérales précisant, même, que la collaboration entre les forces sécuritaires entre la Tunisie et l'Algérie est quotidienne. M. Horchani n'a pas pipé mot à propos de la déclaration qu'il avait faite au journal Ach-Charq al Awsat pour accuser l'Algérie d'exporter le terrorisme vers la Tunisie. L'information, relayée par bon nombre de médias, n'a pas été reprise au niveau officiel, mais elle a fait l'objet de suivi de la part de médias privés qui n'ont pas été «tendres» avec l'auteur.