L'exposition de la plasticienne constantinoise Hafiza El Annabi Bechiri, tenue sous le titre «traits d'une ville» au palais de la culture Mohamed-Laïd-Al-Khalifa de Constantine, présente une fenêtre «coloriée» sur le mouvement plastique dans la ville du Vieux rocher. Près d'une cinquantaine de toiles de l'artiste présentent ainsi depuis le 20 février aux visiteurs une collection de vues sur la cité de l'antique Cirta, de nature morte, de fleurs, de portraits, en plus de photographies de la ville palestinienne de Ghaza. Dans une déclaration à l'APS, l'artiste, adepte de l'école réaliste, confie que l'acte de dessiner est, pour elle, une «transposition du rêve» sur une toile, en combinant des techniques picturales mariant le simple au profond et insufflant aux formes et aux couleurs une certaine touche émotive. Utilisant surtout l'aquarelle sans pour autant bannir totalement l'huile, Mme Bechiri affirme avoir surtout opté pour des vues sur les ruelles de la vieille ville de Constantine, notamment à Souka, Makaâd El-Hout et Rahbet Essouf et autres lieux qu'elle affirme adorer de par leur empreinte profonde dans sa psyché. Dans ses œuvres, elle assure toujours rechercher les formes simples et les traits majeurs par un dégradé de couleurs qui exige en contrepartie une grande précision. Vouant une passion pour la peinture demeurée aussi ardente que durant son jeune âge, l'artiste indique avoir peaufiné son art durant les trois ans qu'elle a passés en tant qu'étudiante à l'Ecole régionale des beaux-arts de Constantine. Elle a ensuite enseigné l'art pendant 30 années au sein de plusieurs établissements scolaires de la ville des Ponts suspendus. Mme Bechiri, dont l'œuvre constitue une sorte de mémoire de l'antique Cirta, assure réserver une place spéciale pour la femme constantinoise. L'exposition, qui se poursuit jusqu'à demain jeudi est une occasion pour toujours «se parfaire» au contact du public et des autres artistes, affirme cette plasticienne qui a eu à exposer dans plusieurs wilayas du pays dont Alger, Médéa, Jijel, Mila et Skikda.