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À L'APPEL DU SNPSP
Les praticiens de la santé publique manifestent à Alger
Publié dans Le Soir d'Algérie le 26 - 04 - 2017

La grève des deux jours annoncée par le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a été couronnée par un rassemblement devant le ministère de la Santé, hier, aux environs de 10 heures.
Mounira Amine-Seka Alger (Le Soir) - Venus de différents établissements publics de santé de proximité (EPSP), de différentes wilayas telles que Alger, Oran, Tizi Ouzou, Béjaïa et Blida, des dizaines de médecins praticiens se sont regroupés devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, revendiquant le dialogue avec le ministre de la tutelle.
Le Dr Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique, déplore que «la situation du dialogue au niveau central cible particulièrement les représentants du SNPSP, ce qui constitue un véritable mépris de la tutelle envers le syndicat, au vu du silence assourdissant auquel nous nous heurtons depuis des années», ajoutant que «l'article 45 de la loi 90-02 stipule que lorsque deux parties entrent en conflit de travail, des rencontres de conciliations sont provoquées par l'employeur afin de trouver un terrain d'entente ou des compromis aux problèmes posés, avant que les choses n'aboutissent à la grève.
Des réunions de conciliation qui doivent être maintenues même durant la grève, afin de trouver des solutions, chose qui, malheureusement, n'a pas été faite par le ministère de la tutelle, alors que nous avons trouvé le moyen de nous mettre autour d'une table avec d'autres ministères, déplore-t-il, mais ce même ministère trouve le moyen de s'adresser à l'opinion publique à travers les médias télévisés nous accusant de ne pas accepter le dialogue et nous décrire de "fauteurs de troubles", manipulés par la main de l'étranger et mieux encore de nous décrire comme un mouvement politique aux actions politisées». A ce propos, le président du SNPSP a souligné que la seule politique menée est celle de voir les adhérents jouir de leurs droits à travers des solutions concrètes résolvant tous leurs problèmes qui n'ont de cesse de s'accumuler. Le Dr Merabet a soulevé le problème de l'adhésion à la liste des médecins, en partance à La Mecque, qui comprend chaque année les mêmes noms, déplorant certains syndicats qui «se sont convertis en agences de voyages spécial Hadj et Omra, et ce, aux frais de la princesse. Il est grand temps que ça change et que ces médecins qui y vont et reviennent chaque année cèdent leurs places aux médecins en fin de carrière. Il est vrai que cette mission qui s'adosse sur des frais bien gras est alléchante, mais il faudrait penser à ces médecins qui aimeraient également s'y rendre pour le devoir cultuel, en sus du professionnel», dit-il scandalisé.
Si le SNPSP se singularise par rapport aux autres syndicats en ayant «des prises de position qui n'ont rien à voir avec la personne du ministre, souligne le président, notre objectif n'est pas celui de démettre un ministre de ses fonctions, puisque nous sommes un partenariat social et un syndicat représentatif de 70% des praticiens de la santé publique, comprenant pharmaciens, médecins généralistes et spécialistes, ainsi que les dentistes. S'ils peuvent prouver le contraire, qu'ils le fassent, mais sans imposer d'autres partenaires qui parleraient en notre nom !».
Le président du Syndicat autonome a également dénoncé ce mutisme dans lequel la tutelle se mure, au vu des quatre courriers de demandes d'audience déposés au courant de ces 14 derniers mois qui restent sans réponse ; «s'il y a des raisons valables à la non-réception de notre demande d'audience, qu'on nous les transmette et qu'on le dise à l'opinion publique !», s'indigne-t-il, dénonçant la seule réunion qui se tient par an et «qui n'est pas intéressante pour nous. «Il y a deux ans que nous avons signé un accord avec le MSPRH stipulant une rencontre tous les deux mois en plus des réunions qui se tiendraient en cas d'urgence. Cet accord n'est toujours pas respecté et le ministère continue de nous imposer le rythme d'une réunion par an, permettant ainsi l'accumulation des dossiers de revendication, alors que le P-V de réconciliation, signé le 4 mai 2015, énumérant certains points, en présence de témoins, du ministère de la Santé publique, du ministère du Travail et de l'inspection du travail, et malgré cela, les promesses et l'engagement ne sont toujours pas tenus. Comment ne pas parler de blocage de voies de dialogue dans ce cas ?», se scandalise-t-il. Cette contestation du SNPSP comprend quatre dossiers majeurs, à savoir la demande de la graduation depuis le mois de juin 2015 de bon nombre de personnes «qui reste au statu quo, alors que dans le secteur de l'éducation, par exemple, il est à la 4e mouture, alors que nous le réclamons depuis une dizaine d'années. Ce statut, pour rappel, comporte des énormités qui doivent être revues et corrigées», déclare-t-il.
Quant au second dossier qui comprend le passage au grade 2 et grade 3 des médecins, pharmaciens et dentistes qui restent confrontés à des situations financières induites par le passage du grade, puisque 50% des établissements n'ont pas assaini la situation financière.
Pour le troisième dossier, il concerne le doctorat en médecine dentaire et en pharmacie pour lequel «nos étudiants étaient en grève durant quatre mois, puisque le diplôme n'est pas classé au niveau de la grille des salaires pour la simple raison que la grille des salaires a été promulguée en 2007 et le doctorat a vu le jour en 2011, et toutes les demandes entrant dans ce cadre n'ont toujours pas été prises en charge par le ministère de la tutelle.
L'autre point de ce même dossier réside dans le problème de «certains confrères médecins et pharmaciens, qui exercent avec l'ancien diplôme, alors que la loi leur donne la latitude de faire une formation complémentaire afin d'atteindre le grade du doctorat, mais sans qu'il y ait une commission ministérielle pour encadrer cette formation».
Pour rappel, un arrêté a été proposé et doit être signé par le ministère de la Santé, ceux de l'Enseignement supérieur et la Fonction publique, «malheureusement, déplore encore une fois le Dr Lyes Merabet, les responsables de la tutelle restent incapables de les mettre en place, ce qui pénalise des milliers de praticiens, intéressés par cette formation et dont le nombre grossit d'année en année ; sachant que le décret exécutif a été signé par le Premier ministre M. Ouyahia, à l'époque».L'autre problème que rencontrent les praticiens dans d'autres wilayas dont «les responsables n'admettent pas l'existence d'un syndicat autonome, est la pression et le harcèlement moral, puisqu'à leurs yeux n'existe que le syndicat de l'UGTA, comme dans les wilayas de Tiaret et de Biskra. Ces consoeurs et ces confrères ont deux solutions : quitter le syndicat et intégrer celui de l'UGTA ou subir des pressions les poussant à démissionner ou à voir la progression de leur carrière embûchée», déplore le Dr Merabet, ajoutant que ces mêmes responsables qui «d'habitude ne se rendent à leurs bureaux que pour signer les courriers urgents se trouvent, depuis l'annonce de la grève, à leurs bureaux à 8h du matin pour faire la traque aux éventuels grévistes, les menaçant de passer en conseil de discipline ou pire, prendre la porte», dénonce-t-il.
Enfin, la violence dans les centres hospitaliers, polycliniques et dispensaires n'a de cesse d'augmenter, comptant 6 000 cas pour l'unique année 2016, au vu de la mauvaise gestion de la logistique, comme la disponibilité d'ambulances pour transférer les malades et la pénurie de vaccins «ce qui met le citoyen dans tous ses états, et je comprends, mais malheureusement, ce citoyen décharge sa colère sur l'effectif hospitalier». Aussi, le président du SNPSP a déploré les cas de mort subite des praticiens sur leur lieu de travail, et ce, dû au stress et à la pression du travail touchant majoritairement les jeunes médecins.
Des décès qui se produisent lors de gardes de nuit, mais sur lesquels aucune enquête n'est faite pour déceler la cause. Pour conclure, le Dr Merabet a émis encore une fois le vœu de se mettre autour d'une table avec les responsables de la tutelle, afin d'aboutir à des solutions à tous ces problèmes accumulés depuis bien des années.


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