A l'issue de la conf�rence de presse anim�e, hier, � Bruxelles, pour la pr�sentation du rapport : "L'impact sur les libert�s civiles de la guerre contre le terrorisme". Aiden White, secr�taire g�n�ral de la F�d�ration internationale des journalistes a d�clar� : "Le maintien de Mohamed Benchicou en prison n'honore ni l'Alg�rie ni le pr�sident Bouteflika". Dans un rapport rendu public, hier soir � Bruxelles, la F�d�ration internationale des journalistes conclut que "la libert� de la presse est en danger". Le document, fruit de plusieurs mois de travail et portant sur "l'impact sur les libert�s civiles de la guerre contre le terrorisme" dresse un constat terrifiant de l'�tat des m�dias dans le monde. "La r�ponse des gouvernements � la menace que repr�sente le terrorisme dans le monde est hors de proportion", y est-il mentionn�. "La guerre au terrorisme aboutit � un d�fi pour la culture mondiale des droits de l'homme et des libert�s civiles �tablies, il y a 60 ans". Lors de la conf�rence de presse organis�e � "Residence-Palace" (institutions europ�ennes) pour la pr�sentation du fascicule, Aiden White, secr�taire g�n�ral de la FIJ r�sume en cinq points les grands probl�mes rencontr�s par les journalistes et les m�dias par rapport � "la guerre contre le terrorisme". "Tout d'abord", il y a lieu de relever, "la pesante atmosph�re de parano�a qui conduit � des niveaux dangereux d'autocensure". "Nous constatons, aussi", mettra en exergue le secr�taire g�n�ral de la FIJ "que les droits fondamentaux sur un jugement impartial sont r�guli�rement bafou�s" parce que, pr�cise-t-il, "les gouvernements cr�ent, secr�tement, de gigantesques bases de donn�es afin de surveiller leurs citoyens". Il y a lieu de d�noncer, haranguera Aiden White "ce processus de blanchiment de la politique". Lui succ�dant dans la prise de parole, Tony Bunyen, directeur de Statewach (organisation mondiale de d�fense des libert�s), notera pour ce qui le concerne : "Tout le monde convient pour que des mesures soient prises pour prot�ger le public contre les attaques terroristes." "Cependant, argumentera-t-il, bon nombre de ces mesures n'ont rien � voir avec la lutte contre le terrorisme". Signalons que la premi�re version du rapport a �t� d�battue � Bilbao (Espagne) il y a quelques mois. Que ce soient les conclusions adopt�es en Pays basque ou celles d'hier, r�v�l�es dans la capitale europ�enne, les deux sont sans appel. "Les gouvernements travaillent de plus en plus entre eux au sein de forums tels que le G8 pour contourner les r�sistances nationales face aux atteintes aux libert�s civiles". Les participants lancent un appel � la "cr�ation d'une large coalition de groupes d'int�r�ts incluant les journalistes, les syndicats et les militants des droits de l'homme pour faire campagne contre les atteintes aux libert�s civiles et aux droits de l'homme". A Rome, le mois de juin, le programme de riposte sera �tabli et rendu public. A l'issue de cet important rassemblement, Aiden White, secr�taire g�n�ral de la FIJ a demand� aux "autorit�s alg�riennes" de "lib�rer sans d�lai Mohamed Benchicou". "Le maintien du directeur du Matin en prison", a-t-il ajout�, "n'honore ni l'Alg�rie ni le pr�sident Bouteflika".