B�char croule sous les ordures et les eaux us�es. Les autorit�s affichent une indiff�rence inqui�tante. M�me le centre-ville, jusqu�ici �pargn�, a sombr� lui aussi dans la salet� et la p�nombre. Depuis le d�but du mois sacr�, la situation s�est aggrav�e, les d�potoirs sauvages poussent comme des champignons. La place de la R�publique, jadis lieu de rencontres est devenue d�sormais un lieu de pr�dilection pour les chats, les mouches, les moustiques et toutes sortes d�insectes nuisibles. Des tas d�immondices jonchent le jet d�eau, situ� au centre de cette place. Les odeurs naus�abondes d�gag�es par les eaux us�es qui inondent depuis plusieurs jours la rue Isabelle Eberhardt envahissent ces endroits. La semaine derni�re, les habitants de ce quartier (Territoire) ont re�u les eaux us�es dans leurs robinets � la place de l�eau potable. �On a frol� la catastrophe. Ce qui nous irrite et inqui�te profond�ment c�est le silence des �lus locaux et des autorit�s. Tout le monde semble absent. Mais qu�est-ce qui se passe ? O� allons-nous comme �a ?�, se demande un habitant du quartier. Les injonctions du wali � l�encontre du pr�sident d�APC, ne semblent pas avoir eu d�effet. Le chef de da�ra, quant � lui, demeure dans une expectative effroyable. Visiblement, il para�t non concern� par cet environnement malsain et pr�judiciable � la sant� publique. L�am�lioration du cadre de vie du citoyen n�est qu�un slogan creux pour ce responsable qui semble se confiner dans son petit standing quotidien, attendant une �ventuelle mutation vers des espaces plus sains. Les pseudo-associations cens�es contribuer � la protection de l�environnement font le dos rond � toute action de salubrit�, pr�f�rant plut�t s�atteler � prot�ger leurs petits privil�ges et quelques relations pour vider leurs balivernes. Le citoyen, laiss� pour compte, reste lui, expos� aux pires cons�quences. Qui pourra sauver B�char, qui se pr�tend capitale du Sudouest, de cette h�catombe ?