La grande salle de spectacles de la Maison de la culture de Mila a abrit�, ce jeudi, la 22e �dition du s�minaire national m�dico-chirurgical qu�organise chaque ann�e le bureau de wilaya de l�Union m�dicale alg�rienne (UMA), sous le haut patronage du ministre de la Sant� et du wali de Mila. Une manifestation scientifique qui rassemble chaque ann�e d��minents professeurs qui dissertent, chacun dans sa sp�cialit�, des derni�res d�couvertes, des statistiques enregistr�es mais surtout de sa propre exp�rience dans ladite sp�cialit�. Cette manifestation, en principe purement scientifique, a �t� entach�e cette ann�e � conjoncture oblige ! � d�un fond politique ayant allure de pr�campagne �lectorale. Avec la pr�sence surprise d�un invit� d�honneur lors de la c�r�monie d�ouverture, en l�occurrence le candidat t�te de liste � Mila du MSP et n�anmoins ministre du Commerce, El-Hachemi Dja�boub, qui s�est m�me permis de s�adresser � l�assistance avant de se voir honorer de la distinction des organisateurs. Un autre invit� de marque a tenu � mettre � profit cette opportunit�, ne serait-ce que par le biais d�une missive que quelqu�un a lu devant l�assistance, il s�agit du ministre de la Poste et des Technologies de l�information et de la communication, Boudjema� Ha�chour, t�te de liste FLN � Mila. Alors que la logique veut qu�une telle lettre devrait �tre adress�e par le ministre de la Sant�, sous le patronage duquel a �t� organis� ce congr�s. Autre impertinence de ces assises, le nombre trop �lev� de communications programm�es � 23 pour une seule journ�e � c�est de l�avis de tous un peu exag�r�. Signalons, par contre, la pr�sence r�guli�re d��minents professeurs qui ont rehauss� de leur pr�sence cette journ�e scientifique de haut niveau, entre autres, les professeurs Abdelhamid Aberkane (ex-ministre), Abdelaziz Seghni, qui a �t� honor� symboliquement � l�occasion, Benabderrahmane, Makhloufi, Haddad, Aouati, Aboulola... Mais il y avait l�absence remarquable et remarqu�e (car figurant sur le programme distribu� par les organisateurs) du professeur Abdelmadjid Barkat, chef du service de gyn�cologie obst�trique au CHU de Constantine, qui a fait l�objet, contre toute attente, d�une condamnation par le tribunal de Ziadia (Constantine), � une ann�e de prison avec sursis. Une premi�re en fait dans les annales du CHUC, pour, soi-disant, n�gligences dans l�exercice de ses fonctions et, du coup, plus de 30 ann�es d�abn�gation, de sacrifices, de don de soi, de services rendus � la communaut� par le biais de cette mission hautement humanitaire qui n�est autre que d�aider � donner la vie et puis tout faire pour la pr�server, tout cela donc a �t� oubli�, le temps d�un proc�s, et balay� d�un revers de main, pour condamner un �minent homme de science qui, contre vents et marais, a r�sist� � la tentation du fric � la pelle, en optant pour une carri�re hospitali�re, et tout un chacun conna�t la lourde responsabilit� et le poids de ce service n�vralgique qui est, rappelons-le, d�une port�e r�gionale, qui prend en charge quelque 13 000 accouchements et plus de 3 500 c�sariennes par an, souvent dans des conditions de travail impossibles et insupportables, pour ne pas dire inhumains. Pour ce qui est des communications proprement dites, des th�mes aussi importants les uns que les autres ont �t� trait�s et c��tait le possesseur Youcef Benabbas, du service m�decine interne du CHU de Constantine, qui a ouvert le bal, avec une communication, �Le syndrome m�tabolique, r�alit� et controverses� o� le communicant a fait ressortir que 50% de diab�tiques pr�sentent des complications et que parmi les d�c�s enregistr�s en cardiovasculaire, les deux tiers sont des diab�tiques, un diab�tique sur deux est hypertendu, et que l�ob�sit�, surtout abdominale, est un facteur de risque favorisant le diab�te. Il faut, par cons�quent, se surveiller r�guli�rement et veiller � ne pas d�passer un tour d�abdomen de 102 cm pour les hommes et 88 cm pour les femmes. Lui embo�tant le pas, le professeur Roula, chef du service de m�decine interne au CHUC, soutient que le diab�te sucr� est une maladie chronique et progressive responsable de la complication d�g�n�rative ; les complications cardiovasculaires aggravent son pronostic. Quant � l�insuffisance cardiaque chez le diab�tique, elle est deux fois plus fr�quente chez l�homme et cinq fois chez la femme par rapport aux non-diab�tiques. Ainsi, selon le professeur Roula, il y a une r�ciprocit� entre l�insuffisance cardiaque et le diab�te. Pour le professeur Meddour, cardiologue � Constantine, il y a des points-cl�s dans l'insuffisance cardiaque chronique, une maladie, malheureusement, fr�quente (2% de la population) et dangereuse (mortalit� �lev�e), tout en signalant qu�il y a pr�s de 6 millions d�hypertendus en Alg�rie. Le professeur Haddoum, chef du service n�phrologie-h�modialyse au CHU de Hussein-Dey, a r�pondu par l�affirmative � la question : peut-on pr�venir la n�phropathie diab�tique ? Th�me de sa communication, en soutenant qu�un dialys� sur trois est diab�tique et qu'un dialys� co�te annuellement 100 millions de centimes � la Cnas. Pour lui, il n�y aucune diff�rence entre le diab�te de type I et type II, la n�phropathie. L�expos� du docteur Sahli, qui a pour th�me �Examen clinique et d�pistage du cancer du sein�, il fait ressortir que le cancer du sein repr�sente le premier cancer diagnostiqu� en Alg�rie et repr�sente 25% de l�ensemble des cancers, avec une incidence de 5 000 � 7 000 nouveaux cas par an. En conclusion, le docteur Sahli soutient que le d�pistage syst�matique par l�examen clinique et la mammographie r�duit de 30% la mortalit� par cancer du sein ; son diagnostic pr�coce permet la r�duction de plus de 50% du co�t de sa prise en charge. Beaucoup d�autres th�mes, aussi int�ressants et aussi passionnants les uns que les autres ont �t� trait�s lors de ce congr�s.