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KIOSQUE ARABE
L�imam de la la�cit� Par Ahmed HALLI [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 23 - 07 - 2007

Avant, il y avait le FIS qui voulait d�truire l�Etat dit r�publicain et �difier sur ses ruines l�Etat islamique ou le califat. Au FIS, il y avait de tout, et � la lisi�re de ce tout patrouillaient les �ternels opportunistes. Des repr�sentants de l�Etat dit r�publicain commen�aient d�j� � humer le vent et � commander des �kamis� ouverts aux influences �oliennes. Dans l�Etat r�publicain, il y avait aussi des r�publicains authentiques, des la�cs en fait mais qui avaient peur des mots. Aux commandes de l�Etat �voluaient aussi des la�cs sans fard qui voulaient que chaque chose soit � sa place et que la religion soit dissoci�e de la politique et vice-versa.
Sur les la�cs honteux comme sur les la�cs qui s�affichent p�se une esp�ce de mal�diction qui est le lot des tous les Alg�riens : la mal�diction de l��ge. A quarante ans, l�Alg�rien fait sortir les chars dans la rue pour emp�cher les int�gristes de prendre le pouvoir. Il embastille les int�gristes les plus radicaux et pourchasse sans rel�che ceux d�entre eux qui ont pris les armes. Apr�s cinquante ans, l�Alg�rien est toujours dans le m�me �tat d�esprit mais ses convictions chancellent et ne tiennent que par l��nergie cin�tique initialement acquise. Ce n�est pas encore la p�riode de doute m�taphysique mais le p�lerin pointe d�j� sous la casquette. Il ne faut pas se h�ter, cependant, d�impliquer les effets aggravants de l�arr�t du processus �lectoral. Les vrais responsables sont bien connus des praticiens de la sant� qui ne consid�rent pas encore la m�decine comme une sous-branche de la th�ologie. L�apparition des premiers sympt�mes des maladies � risques (de mort pr�matur�e) entra�ne des changements profonds et des comportements nouveaux. Il y a d�sormais d�autres saisons et d�autres horizons pour les voyages. A moins que ce ne soit une question de vie ou de mort (les siennes propres, bien s�r), on �vitera des directions comme Paris. Quant aux p�lerinages, ils deviendront une cons�cration, une esp�ce de panth�on que l�on s�offre de son vivant. La repentance est de mise, que l�on soit dans les maquis ou les hautes sph�res du pouvoir. A soixante ans pass�s, l�Alg�rien n�a qu�une seule certitude : le compte � rebours a commenc�. Tout le reste est fait de doutes qui se r�sument pour l�essentiel � cette question : et si c��tait vrai ? Dramatique questionnement imm�diatement suivi de cette r�ponse : faisons comme si et agissons de mani�re � ne heurter ni Dieu ni ses repr�sentants (1). C�est ainsi que s��difient de nos jours les Etats islamiques, sans ruines si ce n�est celles de l��me, sans violences si ce n�est la confirmation du sort d�volu aux femmes. Bela�d Abdesselam, l�ancien ministre et chef de gouvernement, n�a jamais appartenu aux cat�gories de la�cs honteux ou de la�cs repentis. Et pour cause : dans sa derni�re sortie, il pointe encore du doigt les la�cs, dont l�extr�misme �galerait ou surpasserait, selon lui, l�int�grisme islamiste. C�est une affirmation ex nihilo qui a cependant le m�rite de la pers�v�rance. L�int�ress� tenait le m�me discours il y a quatorze ans alors que tous les intellectuels la�ques ou soup�onn�s de l��tre �taient d�cim�s par le terrorisme int�griste. Il renvoyait d�j� dos � dos la victime et le bourreau en sugg�rant qu�il s�agissait d�une lutte entre deux extr�mes � laquelle il �tait totalement �tranger. En somme, il y a eu face au FIS le FLS (Front la�que du salut) et, face aux GIA le GLA (Groupes la�ques arm�s). M. Abdesselam feint d�ignorer que les la�cs, non encore apprivois�s, n�assassinent pas des conscrits et ne veulent pas substituer une tyrannie � une autre. Il appartiendrait plut�t � cette cat�gorie de sympathisants n�o salafistes qui travaillent � l�absolution du terrorisme islamiste. C�est dans l�air du temps, comme il est de bonne guerre de s�attaquer aux officiers g�n�raux lorsqu�ils ont perdu leur influence ou leurs capacit�s de nuisance. Cette mode � laquelle sacrifient volontiers certains adeptes du mutisme s�lectif (2) a le m�rite de d�voiler les grandes et petites l�chet�s du s�rail. Nous n�avons certes pas invent� l�art de tirer sur les ambulances mais nous savons �tre des �l�ves brillants lorsqu�il s�agit d�attenter � autrui sans risque. Ces attaques contre la la�cit� font usage d��cran de fum�e au moment o� l�int�grisme redouble de f�rocit� sous toutes les latitudes. L�Arabie saoudite, qui s�ouvre sur l�ext�rieur mais c�t� jardin, admet que de nombreux Saoudiens figurent parmi les combattants du Fatah al-Islam au Liban. Ces Saoudiens ont �t� enr�l�s � l�int�rieur du royaume m�me par des hommes d�Al-Qa�da qui disposent d�appuis familiaux et religieux non n�gligeables. C�est gr�ce � ces appuis dans les monarchies du Golfe que le fondamentalisme religieux retrouve souffle et vigueur, au point de dissuader toute vell�it� de critique ou d�expression du rationalisme. La chasse � l�esprit et � l�intelligence est ouverte sur toute l��tendue du front arabo-islamique et il s�agit avant tout de proscrire le courant la�que. Aujourd�hui, �tre partisan de la la�cit� est un m�tier � risques que peu de personnes se hasardent � pratiquer. L�Egyptien Sammy Al-Buha�ri est l�un de ces t�m�raires, si tant est qu�il y a du m�rite � �tre loin du champ de bataille. Sammy Al-Buha�ri, qui vit en exil aux Etats-Unis, souligne combien il est difficile de professer des id�es modernistes et la�ques dans les pays arabes, et principalement en Egypte. Il affirme cependant que le Proph�te Mohamed �tait la�que et il salue en lui �L�imam de la la�cit�. Il paraphrase ainsi le po�te Ahmed Chawki qui l�avait appel� �l�imam du socialisme�. Sammy Al- Buha�ri cite, � l�appui, le Hadith dans lequel le Proph�te s�adresse � des cultivateurs de palmiers leur disant : �Vous �tes plus au fait (que moi) des probl�mes de votre vie (ici bas).� Plus significatif est cet �pisode de la bataille de Badr au cours de laquelle le Proph�te changea son dispositif de combat sur les conseils d�un de ses jeunes compagnons. Celui-ci avait, en effet, conseill� de placer les musulmans devant les points d�eau de fa�on � en interdire l�acc�s aux Kore�chites. Quant au revers de la m�daille, il est illustr� par les d�boires �lectoraux d�un des r�formistes �gyptiens les plus c�l�bres, en l�occurrence Ahmed Lotfi Sayed. Il est surtout connu pour avoir d�missionn� de la pr�sidence de l�universit� du Caire en 1932 � la suite de l�exclusion de Tah Hussein. Il s��tait pr�sent� ensuite aux �lections l�gislatives en faisant campagne pour la d�mocratie dans sa r�gion natale. Ses adversaires le combattirent en faisant croire aux paysans na�fs que la d�mocratie c��tait la libert� pour une femme d��pouser plusieurs hommes. C�est ainsi que se r�pandit dans les campagnes cette d�finition perfide de la d�mocratie inspir�e par les pr�curseurs de Ali Benhadj. Bien s�r, Ahmed Lotfi Sayed perdit les �lections. Soixante-quinze ans apr�s, on ne peut pas dire que la situation a progress�. Elle a m�me r�gress� sur plusieurs fronts, notamment sur le plan vestimentaire. Ce n�est pas un hasard si c�est le voile qui doit d�cider de l�issue des l�gislatives en Turquie, ce dimanche 22 juillet 2007.
A. H.
(1) Parmi lesquels on peut trouver aussi bien des tueurs int�gristes repentis que des d�put�s barbus ou des �barb�f�l�nes � pass�s au RND ou encore des RND qui croient voir p�lir l��toile d�Ahmed Ouyahia.
(2) Il faut toujours choisir la bonne p�riode et les bonnes cibles. La bonne p�riode pour se payer un g�n�ral, c�est quand il est � la retraite, la vraie. Car il faut encore se m�fier des g�n�raux et des colonels renvoy�s dans la vie civile avec un ordre de mission.


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