La wilaya de A�n-Defla fait partie du bassin hydrographique Chelif-Zahrez, vu les infrastructures r�alis�es � ce jour d'une capacit� de stockage hydrique de 449,09 hm3 , avec un niveau actuel de remplissage �quivalant au tiers de ses capacit�s, soit un taux de 34,92 % avec 171 hm3 auxquels il faut ajouter des ressources souterraines dont les potentialit�s sont estim�es � 43,8 hm3 par an. De ce volume global disponible, les quantit�s pr�lev�es destin�es � l'alimentation en eau potable et � usage industriel sont de l'ordre de 57,96 hm3 par an dont 86,67 � partir des forages. La wilaya de A�n- Defla ayant vocation agricole, 65,65 hm3/an vont � l'irrigation des grands p�rim�tres d'irrigation et 141,67 hm3/an pour la petite et moyenne hydraulique (PMH). La confrontation entre l'offre et la demande fait ressortir un d�ficit alarmant de l'ordre de 86,92 hm3 par an �tant donn� que le volume mobilis� est de 222,45 hm3 alors que l'utilisation atteint les 265,92 hm3 par an. Ceci indique nettement que l'on puise sur les r�serves, ce qui entra�ne une baisse inqui�tante des niveaux pi�zo�lectriques dans les zones de pompage, une diminution de la productivit� des captages et une grande vuln�rabilit� en eau potable � partir des eaux souterraines. Comment endiguer cette h�morragie ? Comment combattre le gaspillage ? Comment venir � bout du laxisme qui s�vit ? Comment faire prendre conscience aux uns et aux autres, autant les citoyens que les industriels, agriculteurs et autres tenanciers d'infrastructures h�teli�res ou de services (bains-douches) que des pr�l�vements anarchiques, incontr�l�s, mettent en danger cette ressource sans laquelle toute vie serait impossible ? Afin de tirer la sonnette d'alarme, pr�venir, aviser, faire prendre conscience... comment au moins r�tablir l'�quilibre entre disponibilit� et consommation, l'Agence du bassin hydrographique du Chelif- Zahrez, dont le si�ge est install� � Chlef, a organis� mardi dernier au centre de l'Odej (Office des �tablissements de Jeunes, ex-CIAJ) une journ�e d'information � laquelle ont �t� convi�s les diff�rents repr�sentants de consommateurs : industriels, agriculteurs, tenanciers d'infrastructures h�teli�res et de services. La premi�re partie des travaux de cette rencontre a �t� consacr�e � la revue des textes l�gislatifs r�gissant la gestion des ressources hydriques et dispositions des textes de loi responsabilisant tout un chacun, citoyens, collectivit�s locales, gestionnaires, personnes morales ou physiques. Le d�bat qui s'en est suivi entre des participants et le directeur de l'ex�cutif, Kadhi Abdelkader, accompagn� du P/APW, a apport� un �clairage sur la situation qui pr�vaut dans le secteur de l'hydraulique. �Les eaux souterraines, l'eau potable appartiennent � l'Etat, c'est une ressource qui appartient � tous en tant que telle, chacun doit contribuer � participer � son usage en payant� Ce n'est pas parce que c'est un bien public qu'elle doit �tre gratuite et surtout gaspill�e impun�ment�� Et d�ajouter que �pour endiguer le gaspillage, il est n�cessaire d'instaurer l'auto-contr�le, par l'installation g�n�rale de compteurs de la consommation qui sera factur�e�. L'argent ainsi collect� servira � r�investir, selon le wali, dans le secteur et am�liorer les conditions de transport de l'eau (le r�seau de distribution) ainsi que les �quipements. Notons qu�une moyenne de 50 pompes sont � r�parer ou chang�es chaque ann�e sur le territoire de la wilaya. A propos de consommation, toujours selon le directeur de l'ex�cutif, la moyenne admise mondialement est de l'ordre de 90 l/j/hab, le maximum tol�r� �tant de 120 l/j/hab. Alors que la moyenne �tablie au niveau de la wilaya de A�n- Defla atteint les 220 l/j et par habitant ce qui est abusif. Il rel�ve que le cas de la commune d'El-Attaf est un cas particulier. �Les habitants n'ont eu que de l'eau saum�tre pendant 26 ans, depuis le s�isme du 10 octobre 1980, � la suite duquel, une cassure souterraine a entra�n� une mont�e des eaux sal�es, rendant l'eau pomp�e dans le sous-sol impropre � la consommation. Cependant, avec le traitement des eaux de diff�rents barrages, notamment celui de Zeddine et de nouveaux forages, la population dans cette localit� dispose maintenant de 108 l d'eau douce par habitant et par jour. Parlant de perspective d'am�lioration des conditions de distribution de l'eau potable le directeur de l'ex�cutif a d�clar� : �Nous pouvons donner de l'eau potable � tous et 24h/24 avec le traitement des eaux du nouveau barrage de Sidi Ahmed Benta�ba, celui de Tipasa et de la retenue collinaire de Med�a, � condition toutefois que chacun fasse un effort pour bannir le gaspillage.� S'agissant des forages clandestins, le wali a signal� qu'ils sont tous recens�s et que les situations qui m�ritent seront r�gularis�es tandis que les autres forages seront ferm�s ? Deux d'entre eux ont d�j� fait l'objet de fermeture, indique-t-on. Cependant, malgr� le travail de l'Agence du bassin hydrographique du Chelif-Zahrez, travail tr�s louable, le chemin qui reste pour convaincre tout le monde de changer les comportements n�gatifs qu�est le gaspillage de la ressource la plus vitale est encore long.