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LETTRE DE PROVINCE
Une mal�diction constantinoise Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 12 - 2008

Constantine est-elle une ville d�sesp�r�e et d�sesp�rante ? Un endroit malfam� o� se conjuguent exceptionnellement la violence urbaine et la mauvaise administration ? La corruption institutionnalis�e et la d�magogie des repr�sentants de la puissance publique ? La rapine jamais sanctionn�e et les r�seaux underground dont la prosp�rit� opaque est �tonnamment tol�r�e.
Est-elle devenue le lieu g�om�trique o� s�vit le non- Etat ? Une destination pour quelques walis �missionn�s� temporairement pour jouer aux satrapes au-dessus des lois ? Une aubaine pour quelques �diles peu scrupuleux qui s�amusent avec une insolente effronterie � dire le contraire de ce qui se murmure plaintivement dans la tourbe humaine qui la peuple ? Conc�dons aux esprits chagrins le droit de s�offusquer de ces inf�mes suspicions. En tout �tat de cause, il leur appartient d�sormais d�infirmer ce questionnaire qui circule dans l�opinion de cette ville. En attendant d�improbables d�mentis, il ne serait pas inutile de les renvoyer � certaines lectures �difiantes. Celles des journaux de la semaine derni�re (1). En effet, c�est � partir d�un catalogue de r�criminations semblable � celui-ci que la presse vient de dresser un portrait peu reluisant de cette malheureuse m�tropole. Puisant aux meilleures sources officielles leurs informations (2), les envoy�s sp�ciaux et les correspondants locaux n�avaient-ils pas globalement soulign� l��tendue de l��chec et en m�me temps la mauvaise foi des pouvoirs locaux qui multiplient les d�n�gations ? Ici, les journalistes ont rapport� par le d�tail les inqui�tudes des victimes d�un faux assainissement urbain qui, sur le fond, s�est tromp� de cible prioritaire. L�, d�autres confr�res se sont int�ress�s aux peurs paniques des r�sidants de ces nouveaux ghettos satellites o� s�vissent des mafias du racket et de la drogue. Rien, par cons�quent, n�a �t� invent� ou surcharg� n�gativement dans ces reportages. La r�alit�, t�tue comme il se doit, a fini par mettre le doigt l� o� cela fait le plus de mal � ceux qui surench�rissent dans les bons bilans. Administrateurs mal avis�s d�une cit� en d�tresse, ils risquent de la transformer en volcan dont l��ruption aura des cons�quences incalculables. Et c�est justement � cette conclusion qu�ont abouti les r�cents comptes-rendus de presse. C�est-�-dire une ville � la fois sous influence des lobbies et sous-administr�e dont l�urbanit� l�gendaire peut d�un jour � l�autre se muer en d�tonateur de la contestation. Bien plus que sa casbah, que l�on a ras�e � coups de bulldozer et d�peupl�e � travers d�insens�es injonctions administratives, il existe d�autres lieux dans cette ville o� le pire se dessine dans le m�me sens. Celui des expropriations intempestives et le lot des friches urbaines apr�s les op�rations de destruction. Ce serait, entre autres, le cas du quartier de Saint-Jean que l�on a d�mantel� pierre par pierre, pavillon apr�s pavillon, immeuble apr�s �cole sans, pour autant, lui substituer un autre cadre de vie. Une mutilation, qui s�est sold�e par une succession de terrains vagues avec ce que cela connote en termes d�ins�curit�. A elle seule, la petite histoire de ce quartier moderne r�sume la d�cadence de cette ville. C�est qu�il n�y avait pas si longtemps, il constituait un des fleurons du bien-vivre de Constantine. Saint-Jean-sur-Rhumel �tait jadis le c�ur battant d�un rocher �panouie. Il n�est, de nos jours, qu�un fatras de demeures et de commerces rescap�s de la fr�n�sie de la d�molition. Un quartier en sursis qui se souvient � peine de ce qu�il fut. De ce �Saint Jean� en terre d�islam, il n�a surv�cu que de furtifs accents de la prosp�rit� d�antan et de minces traces d�une urbanit� assum�e et partag�e comme un legs de la citadinit�. Un exemple de la convivialit� qui se refilait comme une heureuse contagion. De ce nom de lieu qui continue � sonner comme une provocation aux oreilles d�votes parce qu�il a r�sist� � toutes les baptisassions patriotiques, il ne reste que la nostalgique �vocation. Ainsi, en cette terre si peu chr�tienne un �Saint Jean� �gar� ne rappelle plus rien si ce n�est que nous n�avons m�me pas su fructifier un butin de guerre. Tant il est vrai, que les indig�nes que nous sommes n�avons pas �t� � la hauteur de nos r�ves et de nos esp�rances lorsqu�on se trouva devant la n�cessit� d�assumer des h�ritages et de faire mieux que ceux que l�on contesta. Et c�est de nos dirigeants que nous vint le mauvais exemple. Plus souvent par incomp�tence que par volont� d�lib�r�e de nous changer de �soci�t�, ils soumirent sans cesse les villes � d�irrationnelles structurations qu�elles finirent toutes par �tre d�figur�es. Voil� pourquoi le Constantine actuel est m�connaissable et pourquoi les �lus de 2008 et les hauts commis d�l�gu�s par l�Etat ne souhaitent pas entendre les critiques dont ils craignent qu�elles ne se transforment en proc�s. L�affaire de Bardo et du fantasmatique projet de �Little Dubai �, comme le qualifient avec ironie certains confr�res, n�a pas encore r�v�l� tous les dessous d�une promotion immobili�re dont le contribuable payera les indemnisations au profit d�activit�s off-shore ! De m�me que l�empressement mis � d�truire un stade pour acc�l�rer, disait-on, la r�alisation d�un r�seau de tramway, s�est r�v�l� une grossi�re erreur de timing d�s lors qu�en amont, les �tudes de faisabilit� n��taient pas toutes ficel�es. Autant de points n�gatifs au passif des pouvoirs locaux qui, � force de vouloir g�rer leurs carri�res personnelles � travers des coups d��clat m�diatiques, ont fini par faire voler en �clats la bienveillante docilit� de la presse locale. M�me la radio de Constantine, dont la vocation cardinale est d�accompagner les desiderata officiels, s�abstient d�sormais de relayer ces derniers ! Un absent�isme de trop au go�t d�un wali qui va jusqu'� menacer de fermer un service public ! Le cauchemar ne fait que commencer pour une ville vou�e aux mal�fices des professeurs Folamour qui se cachent derri�re ces commis se voulant visionnaires.
B. H.
(1) Lire El-Watan du 16 d�cembre et 18 d�cembre, Libert� du 18 d�cembre et Le Soir d�Alg�rie du 16 d�cembre.
(2) C�est sur l�initiative de la gendarmerie et la DGSN que le point de presse relatif � la situation s�curitaire � Constantine a �t� effectu�.


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