Le premier tour des �lections de renouvellement du conseil de l�Ordre des avocats d�Alger se tiendra ce jeudi 12 mars au niveau de la cour d�Alger. Deux avocats et pas des moindres, en l�occurrence Me Chaoui Abderrezak et le b�tonnier sortant Me Sillini Abdelmadjid, occupent l�actualit� des robes noires. Le premier indique que les conditions ne sont pas r�unies pour la tenue de cette consultation, alors que le second d�veloppe une approche totalement diff�rente. Me CHAOUI ABDERREZAK : �Il y a violation grave de la loi �lectorale� Le Soir d�Alg�rie : Le premier tour des �lections de renouvellement du conseil de l�Ordre des avocats d�Alger se tiendra jeudi prochain. Quel est votre commentaire l�-dessus ? Me Chaoui Abderrezak : Encore une fois, nous consid�rons que ces �lections se tiendront dans un contexte particulier. Pour notre part, nous avons introduit aujourd�hui (hier � 9h30mn, ndlr) un r�f�r� de heure � heure aupr�s de la cour d�Alger pour l�arr�t du processus �lectoral en attendant que le Conseil d�Etat tranche le recours que nous avons introduit il y a quelques jours. Pour la �ni�me fois, nous avons saisi le Conseil d�Etat, consid�rant que le b�tonnier sortant n�a aucune qualit� pour organiser ces �lections, et ce, au regard de l�arr�t de cette m�me institution en date du 13 janvier dernier. L�arr�t du Conseil d�Etat ne souffre aucune ambigu�t�. Concr�tement, pourquoi avez-vous saisi le Conseil d�Etat au lendemain des �lections de f�vrier 2008 ? Que reprochez-vous au conseil de l�Ordre sortant ? Lors de ces �lections, il y a eu violation tr�s grave de la loi �lectorale et de la loi portant exercice de la fonction d�avocat et de son r�glement int�rieur. Le Conseil d�Etat nous a donn� raison, notamment en ce qui concerne la violation du principe d��galit� entre les candidats. Dans son arr�t, le Conseil d�Etat a indiqu� que �le b�tonnier organisateur devait avoir une attitude digne, saine et objectif �. Chose qui n�a pas �t� respect�e, en contradiction de l�article 115 du r�glement. Ne pensez-vous pas que ce diff�rend qui oppose les robes noires risque de fragiliser la corporation face aux multiples enjeux, dont celui relatif au nouveau projet de loi portant exercice de la fonction d�avocat ? Il s�agit de deux approches totalement diff�rentes. Pour ce qui est du projet de loi portant exercice de la fonction d�avocat, nous disons que les robes noires sont repr�sent�es par un b�tonnier national assist� des autres b�tonniers r�gionaux. Me Menad vous dira que les pr�occupations des avocats sont prises en charge sereinement, chose qui n�a pas �t� faite � l��poque o� l�ex-b�tonnier national �tait � la t�te de l�Union des barreaux durant deux mandats. Maintenant, pour ce qui est des �lections de jeudi prochain, notre position est irr�versible. Ce rendez-vous, nous ne le reconnaissons pas ; si ces �lections se tiennent, nous saisirons une nouvelle fois le Conseil d�Etat. Propos recueillis par, Abder B. Me ABDELMADJID SILLINI : �Mes d�tracteurs n�ont ni de poids, ni de cr�dit� Le Soir d�Alg�rie : Vous maintenez la date du 12 mars pour la tenue du 1er tour des �lections du conseil de l�Ordre des avocats d�Alger ? Me Sillini Abdelmadjid : Le vote se tiendra � la date fix�e, soit le jeudi prochain. Quant � ceux qui parlent de son annulation, ils le font plut�t par supputation. Les �lections auront bel et bien lieu. D�ailleurs, le r�f�r� introduit aupr�s de la chambre administrative de la cour d�Alger vient d��tre rejet� par d�cision de celle-ci. Mais vos d�tracteurs vous contestent. Ils vous accusent de violer la loi... Leurs contestations sont infond�es. Mes d�tracteurs n�ont malheureusement ni de poids, ni de cr�dit aupr�s de la base. Mais ils veulent prendre en otage toute une organisation avec ses 4000 avocats. L�arr�t de la chambre administrative est explicite et ne souffre aucune ambigu�t�. Il indique clairement que le b�tonnier sortant est la seule personnalit� d�sign�e l�galement pour organiser les �lections en se basant sur les articles 115 et 116 du r�glement int�rieur. Ce m�me article 115 est le principal argument avanc� par vos opposants pour vous d�nier le droit d�organiser ces �lections... Il n�y a qu�� lire cet article pour comprendre son mode op�ratoire. Il d�finit clairement le r�le du b�tonnier dans ce genre de situation. Ne craignez-vous pas un �ventuel appel au boycott de ces �lections ou la saisine du Conseil d�Etat ? Ils ont d�j� saisi le Conseil d�Etat. C�est un droit constitutionnel. On peut le faire m�me apr�s la fin des �lections. Moi je dis que toutes les conditions sont r�unies pour la tenue de ces �lections. Les avocates et les avocats savent �galement que ces �lections se tiennent dans les meilleures conditions. Maintenant, si Me Chaoui a des comptes � r�gler, il n�a qu�� le faire en dehors du barreau. Le 12 mars prochain, c�est l�urne qui tranchera entre les deux avocats. Il vous est reproch� �galement d�avoir fait dans la manipulation � travers le projet de loi portant organisation de la profession d�avocat ... C�est le terrain qui le d�termine. Les avocats me connaissent et mon combat est l� pour attester de mes principes. Je suis un combattant des droits de la d�fense. Je n�en fais pas un cheval de bataille. C�est toute la diff�rence. Je dis une chose : il est de mon devoir, en tant que b�tonnier, de d�fendre les droits de la d�fense.