La diatribe du s�lectionneur de l'Argentine Diego Maradona contre la presse apr�s le succ�s en Uruguay (1-0), ponctu�e de nombreuses grossi�ret�s, a provoqu� un scandale jeudi dans son pays et m�me occult� la qualification de la s�lection albiceleste au Mondial-2010. �Ceci est pour ceux qui n'ont pas cru en cette �quipe et qui m'ont trait� comme un moins que rien. Aujourd'hui, nous sommes au Mondial, sans l'aide de personne et avec tous les honneurs. A ceux qui n'ont pas cru en nous,� le s�lectionneur de 48 ans, provocateur n�, s'en est pris sans m�nagement aux journalistes qui l'ont d�nigr� depuis la d�route en Bolivie (6-1) d�but avril. Les critiques ont redoubl� apr�s une s�rie de trois d�faites contre l'Equateur, le Br�sil et le Paraguay, qui avait compromis les chances de qualification de l'Argentine, avant ses deux derniers matches. �Un festival de ranc�ur�, a estim� La Nacion. Le quotidien �voque un �Maradona d�vor� par la col�re�, par un �surplus de tension qui a fini par exploser, sous la forme de sorties vindicatives contre les journalistes �. �Provocateur, insolent. La pire version d'une personnalit� qui n'arrive pas � trouver un �quilibre. Ces grossi�ret�s vont faire le tour du monde, d�cuplant la honte. La s�lection continue � aller � vaul'eau �, ajoute La Nacion. Les d�clarations outranci�res de Maradona ont fait la �une� de tous les journaux en Argentine et sont reprises en boucle par les radios et les cha�nes d'information en continu. Sur Internet, des t-shirts �qu'ils continuent � me sucer�, sign�s Maradona, sont d�j� en vente. Interrogations sur son avenir �Celui qui ne pleure pas (de joie) ne t�te pas�, ironise le quotidien sportif Ol�, l'un des premiers vis�s par les propos de Maradona, avec en fond une photo de l'entra�neur en larmes dans les bras du manageur de l'�quipe d'Argentine, Carlos Bilardo, apr�s le succ�s. Le journal fait allusion � l'expression populaire �el que no llora, no mama�, tir�e du c�l�bre tango �Cambalache�, qui fait r�f�rence � la base aux b�b�s pleurant pour obtenir le sein de leur m�re. Maradona, dont le bilan est mitig� apr�s un an � la t�te de la s�lection (4 d�faites, 4 victoires), a �explos� et renforc� les interrogations concernant l'avenir�, estime Clarin, le plus gros tirage du pays. �Le soir m�me o� il a atteint son objectif, au lieu de se relaxer et de savourer, il s'est d�foul� en livrant un discours agressif et de mauvais go�t�, ajoute le quotidien. L'entra�neur a entretenu le doute mercredi concernant son avenir � la t�te de la s�lection en d�clarant qu'il devait encore en discuter avec le pr�sident de la F�d�ration argentine, Julio Grondona, alors que les contrats de ses adjoints arrivent � �ch�ance le 4 novembre. Cette pol�mique a en tout cas d�j� s�rieusement �corn� son image. Dans un sondage diffus� sur le site Internet de La Nacion, 79% des lecteurs estiment que la F�d�ration argentine (AFA) devrait limoger Maradona. La Fifa va ouvrir une proc�dure disciplinaire Le pr�sident de la Fifa Joseph Blatter a annonc� vendredi l'ouverture d'une proc�dure disciplinaire contre Diego Maradona, le s�lectionneur de l'Argentine, en raison de ses propos grossiers lanc�s � la presse apr�s la qualification de son �quipe pour le Mondial-2010. �Nous n'avons pas d'autre choix que d'ouvrir une proc�dure disciplinaire contre le s�lectionneur argentin Diego Maradona�, a affirm� Joseph Blatter au Caire o� il doit assister � la finale du Mondial des moins de 20 ans entre le Br�sil et le Ghana, en soir�e. Diego Maradona a tenu des propos particuli�rement grossiers, mercredi � Montevideo, apr�s la victoire de l'Argentine (1-0) devant l'Uruguay, synonyme de qualification directe pour le Mondial- 2010. �Ceci est pour ceux qui n'ont pas cru en cette �quipe et qui m'ont trait� comme un moins que rien. Aujourd'hui, nous sommes au Mondial, sans l'aide de personne et avec tous les honneurs. A ceux qui n'ont pas cru en nous, je demande pardon aux dames, qu'ils me la sucent (sic) et continuent � me sucer !�, a d�clar� Maradona, r�p�tant � plusieurs reprises cette expression. Selon Joseph Blatter, les propos de Maradona seront �tudi�s par la Commission disciplinaire de la Fifa (F�d�ration internationale de football). �Selon l'article 58.a, quiconque porte atteinte � la dignit� d'une autre personne par ses actes ou ses paroles doit �tre sanctionn� �, a pr�cis� le pr�sident de la Fifa en ajoutant qu'il ne ferait aucun commentaire. La diatribe de Diego Maradona contre la presse a provoqu� un scandale jeudi dans son pays et m�me occult� la qualification de la s�lection albiceleste au Mondial-2010. D'apr�s l'article 58.a de la Fifa, �celui qui porte atteinte � la dignit� d'une personne ou d'un groupe de personnes en raison de sa race, couleur de peau, ses id�es, croyances ou origines sera suspendue pour un minimum de cinq matches�. �De plus, le contrevenant sera interdit d'acc�s au stade et devra payer une amende d'au moins 20 000 francs suisses (13 000 euros)�, pr�cise le texte. Le pr�sident de la F�d�ration argentine Julio Grondona, �galement vice-pr�sident de la Fifa, a toutefois tenu � temp�rer la pol�mique d�s jeudi. �Le cas de Maradona est tr�s particulier car je ne crois pas qu'il y a beaucoup de journalistes sportifs qui puissent dire Maradona ne me fait pas vivre. Ceci ne justifie pas les coups de sang qui surviennent sur le moment et font dire des choses dont on se repentit apr�s�, a-t-il affirm�.