Comme rapporté récemment dans ces mêmes colonnes, la wilaya d'Alger lance aujourd'hui la 23ème opération de relogement englobant 8.000 familles dont 6.000 dans le cadre du RHP(social) et 2.000 en formule LSP. Cette opération qui se déroulera en plusieurs étapes concernera dans sa première phase le relogement de 2.000 familles en LSP et 1.000 autres en public locatif issues des communes de Hydra et de Hammamet. Quant au relogement global il touchera neuf circonscriptions administratives à sites de bidonvilles à savoir Bir Mourad Rais, Chéraga, Sidi M'hamed, Bouzaréah, Hussein Dey, Zéralda, Draria, Dar El Beida et Bab El Oued. Les bénéficiaires du relogement seront répartis sur les sites 3500 logements à Douéra, 2400 logements à Ouled Fayet, 1.000 logements à Douéra, 1.000 logements à Ain Bénian, 500 logements à Hammamet, 300 logements à Mahelma, 400 logements à Rahmania. Lors de la conférence de presse-bilan qu'il a animée hier , le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a rappelé que depuis juin 2014, 73.000 familles ont été relogées dans la cpitale tous segments confondus(social, LSP, Aadl, LPP) indiquant l'encouragement de l'Etat pour la nouvelle formule LPA(promotionnel aidé destiné aux familles à revenu moyen. Ainsi le programme du président dédié à la capitale qui est de 84.000 unités connait, quoi que l'on dise une cadence respectable. A la question posée par Le Temps d'Algérie sur la prolifération des bidonvilles qui risque de fausser les calculs de la wilaya dans la concrétisation dudit programme et surtout l'objectif de faire d'Alger la première capitale africaine sans bidonvilles, le wali a fait savoir toute la volonté dont l'exécutif s'est doté pour faire face à ce phénomène rappelant à l'occasion que des mesures sont prises dans ce domaine à l'encontre des réfractaires. «Pour 2017 dira-t-il, pas moins de 1400 constructions illicites ont été démolies. Nous ne tolérons pas que des familles aient recours à cette pratique interdite pour avoir un logement. Chaque opération de relogement engendre certes des mécontents mais il y' a des procédures qu'il faut respecter et cela s'appelle le recours». A ce propos il y' a lieu de savoir que les servies concernés ont reçu jusque-là 16.500 recours. Le fichier national à fait ressortir 822 postulants soumis au contrôle dont 162 ont fait l'objet d'un résultat positif. Revenant sur le volet des familles logeant dans l'exigüité, le wali a affirmé que l'objectif des autorités est de ne laisser qu'une seule famille par logement. «Cet objectif, a-t-il souligné, a été quelque peu freiné par le volume des familles issues des grands bidonvilles de la capitale comme Remli, El Kerrouche, El Hofra, El Hamiz, et bien d'autres encore, mais la volonté ne manque pas dans ce sens. D'autre part le premier responsable de l'exécutif regrette que les familles des chalets des Eucalyptus aient changé d'avis après avoir demandé la régularisation de leurs résidences (les chalets) pour en bénéficier en tant que propriété. Ces dernières auraient en effet exigé leur relogement appuyé par une manifestation organisée dernièrement. Dans le même ordre d'idées, le wali a expliqué que le dossier de régularisation des habitants des haouchs est complexe dans le sens où la nature des terrains n'est pas du ressort de la wilaya mais du secteur de l'agriculture ou en de celui des domaines publics. Sur un autre registre, la wilaya, à l'issue de cette opération de relogement, a récupéré 13 hectares devant permettre la libération de plusieurs projets structurants des secteurs des ressources en eau, équipements publics et autres.