Alors que le Cnapeste a décidé de maintenir son mouvement de grève générale lancé depuis le 20 novembre à travers l'ensemble des établissements de la wilaya de Tizi Ouzou, les pouvoirs publics, à travers la direction locale de l'Education nationale, passent à l'action. En effet, à l'issue d'une réunion tenue hier matin au siège de la DE entre les représentants de différentes associations de parents d'élèves de la wilaya et le premier responsable de l'académie pour débattre de la situation engendrée par ce débrayage qui paralyse la quasi-totalité des lycées et CEM de Tizi Ouzou, l'une des premières mesures décidée par le premier responsable du secteur dans la wilaya est celle de procéder à partir d'aujourd'hui à des mises en demeure en direction des grévistes du Cnapeeste, ultime recours selon ce responsable pour dissuader les récalcitrants de renoncer à un mouvement qui semble s'éterniser. «Au niveau de l'académie, nous n'avons jamais cessé d'inviter les grévistes au dialogue afin de trouver une issue à ce conflit qui commence à exacerber les élèves et leurs parents. Ces derniers, que nous avons rencontrés aujourd'hui (hier NDLR) se sont montrés inquiets quant à l'avenir de leurs enfants. Pour eux, le spectre de l'année blanche se profile à l'horizon et c'est pour cette raison que toute la famille éducative de la wilaya appelle les grévistes à faire preuve de sagesse et reprendre vite les cours», affirme Ahmed Lalaoui, directeur de l'éducation de Tizi Ouzou, non sans avertir les grévistes que dans le cas où la grève est maintenue, la DE qui a déjà en sa possession le verdict de la chambre administrative de Tizi Ouzou déclarant cette grève illégale en date du 11 décembre dernier compte procéder à partir de ce Lundi à des notifications de mise en demeure à l'égard des grévistes, comme cela est stipulé par la loi. «Si la grève est maintenue, nous n'aurons d'autre choix que de recourir à l'application de la réglementation. Il s'agira des procédures d'exclusion. Nous avons déjà décidé une ponction sur salaire même si cette décision reste négociable avec le syndicat. Dans le cas où ce dernier maintient sa position, alors nous commencerons à transmettre les mises en demeure à partir de ce lundi 8 janvier, et si à partir du septième jour, il n'y a pas reprise de cours, nous procéderons alors au remplacement des enseignants grévistes. Nous ne voulons pas arriver à cette situation pour d'une part préserver l'intérêt de l'élève, de l'enseignant et du classement de la wilaya et c'est pour cela que nous appelons nos enseignants à privilégier l'intérêt de l'élève et de toute la wilaya. Nous avons répondu à toutes leurs doléances mais quand on me demande de licencier des fonctionnaires au sein de l'académie, j'avoue que cela n'est pas une revendication légale», ajoute le DE.